« Gueule de Cuir T.01 : L’Epéiste » est une BD de Pierre Pevel au scénario, Stéphane Créty au dessin et Jérôme Maffre aux couleurs.
Synopsis :
1633. Dans la France de Louis XIII et de Richelieu, magie noire et alchimie sont à l’oeuvre. Tandis que de mystérieuses factions s’affrontent en secret autour du Zodiaque du Diable, un redoutable nécromant étend son règne sur les bas-fonds de Paris et rêve de vengeance. Contre lui, un seul homme peut encore se dresser. Un duelliste que le destin a maudit et qui n’aura d’autre choix que d’accepter le masque et la destinée de Gueule-de-cuir.
Avis :
Un premier tome très sympathique, mais pas sans défauts.
Ésotérisme, complot, guerre souterraine.
Trois éléments qui se marie très bien pour le début d’aventure. Ce premier tome nous pose donc les bases de l’univers et nous permet de découvrir les personnages, ainsi que les enjeux. Bon, c’est de la mise en bouche, donc j’ai lu l’impression d’avoir un peu « blabla » dans la forme, mais je pense que cela était un peu nécessaire pour bien mettre les pieds dans cette histoire. Les ouvertures sont intéressantes. Et comme les personnages fonctionnent en triade, je me suis me poser plein de question, concernant certains… Mais je ne dirais rien de plus.
L’auteur nous propose une aventure ésotérique sous le règne de Louis XIII. Un ajout de fantastique assez intéressant. Bon, après, Pevel n’en est pas à son premier coup d’essai de mêler historique, cape et d’épée et fantastique. J’avoue que c’est aussi agréable de ne pas avoir de dragon dans une de ces histoires. Reste maintenant à savoir si le masque de Gueule-de-Cuir offre un vrai intérêt ou s’il n’est qu’un gadget qui fait bien.
Le jeu des triades est sympathique. Trois Tomes. Quatre triades — oui quatre, on est sur le zodiaque, donc forcément, on n’a pas trois triades. Trois chats avec Richelieu. Je ne me refais pas les gens.
Le trait de dessin apporte beaucoup à la BD. Son style assez réalise marche bien avec l’univers sombre et ésotérique. Cela donne le réaliste nécessaire pour se plonger dans cette étrange quête. C’est dynamique, avec de « longs plans ».
Il y a vraiment eu un bon travail de fait sur les décors et les costumes. Et coucou le cratère de Vix.
Je pense que le dessinateur a été un véritable atout pour cette BD.
La BD n’est pas sans défaut.
Déjà, niveau personnages féminins, c’est pas top. Bon, on ne s’en étonnera pas vu l’auteur. Après sait-on jamais, on peut toujours s’imaginer que ça va s’améliorer dans les deux tomes suivants. Oui, il paraît que l’espoir fait vivre. Et le premier qui me sort que c’est normal parce qu’à l’époque, les femmes nia nia, je le jure que plus jamais il pourra mâcher une salade !
Deuxième point un peu gênant, le personnage de Malemort. Alors, c’est pas temps le nom qui est, pour le coup, un vrai nom d’une famille noble du Limousin, mais plutôt son physique : efféminer. Il est toujours un peu pénible de voir les méchants avoir des traits qui sortent des canons masculins. Surtout quand il s’agit de les faire ressembler à des femmes… Bref, vous voyez ce que je veux dire. Ce n’est pas la première œuvre à faire ça, et ce n’est hélas, sûrement pas la dernière.
Un premier tome qui m’a bien plus malgré ses défauts. À voir maintenant comment tout ça évolue.