« Lames vives, T.01 Obédience » est un roman jeunesse d’Ariel Holzl.
Synopsis :
Le vif-argent coule dans leurs veines. Les esclaves sont devenus les maîtres. La République d’Obédience est née. Six destins se croisent et se brisent comme des chaînes dans ce roman aux personnages complexes et humains. Un récit d’aventure puissant, poignant et addictif sur la liberté et la lutte pour ses idéaux.
Avis :
Merci à Babelio et au Masse Critique pour ce livre.
Un premier tome qui ne m’a pas convaincu.
Il y a de bonnes choses dans ce roman, mais aussi pas mal de choses qui ne m’ont pas permis de rentrer complètement dans l’histoire. En plus, je n’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit pour lire ce texte à ce moment-là.
Personnellement, je pense que c’est surtout la narration à la première personne qui m’a posé problème. Je ne suis pas forcément fan des récits à la première personne, mais je ne savais pas que ce roman l’était (pas la peine de venir râler « mais si tu n’aimes pas, pourquoi tu lis » et ce n’est pas que je n’aime pas, mais que j’ai souvent du mal !). Parce qu’au final, pas mal de bonnes choses dans ce roman sont desservies par ce choix de point de vue.
L’univers proposé par l’auteur ici est assez sympathique, avec son aspect oriental, parfois marin et sa pointe d’alchimie (le nom des lieux et les golems). Le mélange de « magie » et de technologie donne un ensemble intéressant, surtout avec les fameuses Lames et les Magnites. Mais la narration à la première personne ne permet pas de pousser aussi loin que j’aurai aimé la découverte de cet univers. Bien que les bases soient posées par les différents protagonistes (avec de très bonnes idées), j’ai eu une impression de superficialité dans l’ensemble. C’est dommage.
Pour ce qui concerne l’histoire elle-même, ce premier tome fait presque figure d’introduction et on sent que tout va se jouer dans le prochain tome. C’est compliqué de parler de l’intrigue générale sans prendre le risque de spoiler. Mais la fin était assez intéressante et bien trouvée. Pas sûre que cela plaise à tout le monde cependant. Et plus, cette fin qui rebat les cartes !
En ce qui concerne les histoires propres aux différents personnages, on reste dans des choses assez classiques, mais qui fonctionne.
Cependant, le plus gros défaut, selon moi, c’est le manque de différenciation des personnages. En effet, comme tout est écrit à la première personne, si on exclut les deux Lames qui pour le coup se détachent un peu (surtout Saabr), les autres protagonistes n’ont pas une voix assez puissante, individuelle pour se détacher. Si les titres des chapitres ne donnaient pas le nom des personnages, leur manière de parler et de penser est assez homogène. Et du coup, j’ai eu un peu de mal avec la narration puisque l’ensemble manquait de nuance et de subtilité.
C’est dommage parce que les personnages sont sympathiques (j’aime beaucoup Saabr) avec des histoires riches et complexes, avec des aspirations diverses.
Par ailleurs, on pourra faire remarquer que l’auteur a pris soin de proposer presque autant de personnages féminins que masculins ! Et ça, c’est un très bon point.
Autre très bon point, les protagonistes sont divers autant sur le plan physique (personne de couleur), mais aussi sexuel ! Là encore, un gros effort a salué ! Surtout dans un ouvrage « jeunesse ».
Au final, si le livre propose de bonnes choses (univers, diversité des personnages, recherche de l’égalité personnages masculins/féminins) et une fin assez surprenante, j’ai peiné à entrer dans ce roman. La faute principalement à une narration à la première personne qui ne m’a pas convaincu.
Je suis un peu déception au final. Mais ce premier tome n’était peut-être pas pour moi ou peut-être pas à ce moment-là…
Petite note de l’archéologue que je suis : un des personnages se demande comment détruire quelque chose en obsidienne. Réponse simple, en trouvant un plan de frappe et frappant avec un percuteur (dur ?). Même technique que pour le silex. Pardon.