« Une pour toutes » est une BD de Dominique Monfery à partir d’un roman de Jean-Laurent Del Socorro.
Synopsis :
Elle se bat à l’épée, collectionne les amants et amantes, se produit en tant que chanteuse à l’opéra de Marseille… Femme hors du temps et de tout cadre, Julie d’Aubigny – dite Julie Maupin – a traversé le XVIIe siècle avec une audace et un courage dont peu de femmes ont osé faire preuve à cette époque. Elevée à la cour de Versailles, et rapidement désireuse de vivre selon ses désirs , elle mène une vie faite de rencontres, d’étonnement et d’histoires parfois rocambolesques, mais bien réelles. Jusqu’à sa mort à l’âge de 35 ans, la liberté aura été le maître mot de son intense existence.
Avis :
Une BD qui le laisse mi-figue mi-raisin (de la colère ? Non, je sors, c’était une blague nulle).
La BD est l’adaptation du roman de Jean-Laurent Del Socorro « Une pour tous ». Bon, vous le savez, je suis une vendue à cet auteur, sans compter que son roman de cape et d’épée m’était en scène un personnage féminin extraordinaire : Julie de Maupin.
J’avais beaucoup aimé le roman. Je me suis donc jetée sur la BD dès que possible.
Au final, j’ai un avis un peu mitigé.
Du fait que j’avais lu le roman, la lecture de la BD n’a pas été une découverte dans le sens où l’auteur (Monfery) retranscrit assez bien les grandes étapes de l’histoire de notre héroïne. À un détail près, puisque toute la partie Opéra n’est pas présente. Mais ce n’est pas gênant. En effet, les épisodes mis en scène permettent largement de saisir le personnage, sa volonté de vivre selon ses volontés, ses désirs, et comment elle affronte les épreuves. Épreuves de la vie quelque peu provoquée par Méphisto, le sympathique pénible diable, et les épreuves émotionnelles. Parce que oui, la vie, c’est ça, des épreuves, diverses variées. Et jamais notre Julie ne cédera à la facilité : pas de petite signature avec le Diable pour s’en sortir.
Ah oui, on retrouve les jeux de rimes lors des duels. Ce n’est pas ma tasse de thé, mais c’est bien d’avoir conservé cet élément du roman.
Concernant le dessin, je ne suis pas particulièrement fan. Alors, ce n’est pas moche hein ! Loin de là, mais je trouve que certains passages manquent un peu de dynamisme (pour les duels par exemple) et j’ai trouvé les couleurs un peu fades.
Je n’ai pas trouvé que les personnages avaient aussi des design assez poussés. Seranne est très (trop ?) proche physiquement de Luynes ; Mephisto sous sa forme de marquis de Vauvert ressemble un peu trop au mari de Julie. La silhouette de Louis XIV est assez proche de celle du père de notre héroïne. C’est un peu dommage, car du coup je trouve que les personnages manquent de caractérisation et d’un poil de personnalité.
Un dernier point. Le roman est plus à destination de la jeunesse. La BD est peut-être destinée à un public un peu plus âgé, mais toujours accessible aux adolescents.
Je suis peut-être un peu pointilleuse sur cette BD, mais comment c’est l’adaptation d’un roman que j’ai lu, je suis peut-être un peu sévère ? J’expose beaucoup les défauts ici, mais ne vous y trompez pas, la lecture de cette BD a quand même été agréable et m’a fait passé un moment bien tranquille.
Mais je recommanderai plus la lecture du roman.