« Les héritiers » est un roman de Fabien Clavel.
Synopsis :
En 1889, Raphaël Acanthe apprend lors d’un duel qu’il est un sylve. Il fait partie de la communauté des Faux-semblants, des fées qui se font passer pour des humains. Alors que la découverte de ruines mystérieuses au coeur du Sahara menace de révéler l’existence du monde féerique, Raphaël et d’autres Faux-semblants sont entraînés dans un complot qui les mène de Paris à Budapest.
Avis :
D’abord, je tiens à remercie les éditions ActuSF pour ce SP. Ensuite, je suis bien désolée de la chronique que je vais livrer, mais, vraiment, je n’ai pas réussi.
Je ne suis pas allée jusqu’au bout de ce livre. Il est gros, 730 pages. J’en ai lu 400. Et je n’ai pas du tout accroché.
Ma chronique ne pourra pas prendre en compte tous les aspects du livre, comme l’intrigue, vu que je ne suis pas allée au bout. Mais après plus de 400 pages, si je ne suis pas dans le roman, si je n’ai pas accroché, même si les dernières pages sont plus « palpitantes », j’estime que ce n’est pas la peine de s’acharner.
Le début ne commençait pourtant pas si mal, avec les pages d’un journal d’exploration. J’adore.
Mais, c’est l’intro. La suite : le protagoniste, Gabriel, doit livrer un duel contre un homme parce que ce « beau gosse de Gabriel » a couché avec la femme et la fille de ce type. Bon, paie ton sexisme à deux balles, mais soit. Ce n’est pas original, mais ça reste un coup classique. Sauf que si je suis prête à accepter un livre dont l’univers repose sur une époque sexiste, j’ai plus de mal quand l’ouvrage ne nous livre que des personnages féminins fades… oh pardon, j’exagère puisque le seul personnage féminin actif apparaît à plus de la moitié du texte. Et quand je dis actif, il faudra relativisé, car elle m’a tout l’air du « love interest » de Gabriel. Avant, les femmes sont : les mères, les « vierges » et les putes. Parce que dès qu’un protagoniste, même secondaire, apparaît, c’est toujours un homme, ou du moins un « mâle ». Même la vouivre… Et y a un moment, c’est juste pas possible. Messieurs, si vous ne savez pas faire de bons personnages féminins, pitié, n’en mettez pas ! Et ne parlez pas de femmes ! C’est plus possible.
Ça part déjà très mal pour moi.
Hormis le personnage de Bela, le « rigolo » vampire, je dois bien avouer que j’ai trouvé les personnages assez fades, classiques, sans réelle personnalité. Et je ne parle pas de notre personnage féminin qui est un petit condensé de… je ne veux même pas en parler. Alors oui, il y a peut-être bien une esquisse de revirement d’un personnage féminin, mais franchement ça ne m’a pas convaincu.
Pour l’histoire, certes, je ne suis pas allée au bout, et l’idée du « quiproquo » du début n’est pas dégueulasse. Mais tout se traîne ! Holalala ! 400/730 pour « composer » l’équipe, c’est trop long. J’avoue que je n’ai pas accroché aux scènes d’actions que j’ai trouvé mollassonnes et très prévisibles.
Comment l’affaire se termine, je n’ai même pas envie de savoir, car je n’ai pas accroché aux enjeux. Est-ce que cela vient du fait que je n’ai pas lu « Feuillet de cuivre » qui se déroule dans le même univers ? Peut-être.
Petite contrariété aussi sur l’écriture en elle-même. À un moment donné, nous avons des « créatures fantastiques » qui parlent entre elles d’autres « créatures fantastiques » et qui sont espionnées par des « créatures fantastiques ». Mais, l’un des personnages trouve le moyen de dire que les espions sont des « hommes » envoyés par la concurrence. Si je comprends très bien que « homme » ici veut dire « homme de main », je trouve ça super moyen ! Il y avait tout un tas de mots : sbires, espions, agents… pour ne pas utiliser le nom « homme » qui renvoie à une « espèce » de l’histoire.
C’est con, mais c’est le genre de petit détail qui m’a sortie de l’histoire. Déjà qu’il n’y a que des « hommes » comme personnages…
Je cherche des points positifs à ce roman. Mais j’ai du mal. Je suis très vite sortie de ma lecture et malgré mes efforts, rien n’est parvenu à me remettre dedans.
Peut-être que l’univers offre des points intéressants avec Avallon. Mais encore aurait-il fallu donner envie d’aller plus loin.
Bref, vous l’aurez compris, ce n’a pas été une lecture très heureuse pour moi. Vu que je ne suis pas allé au bout, je vous invite à chercher d’autres chroniques pour qui pourraient en dire plus sur l’intrigue et peut-être l’évolution des personnages. Mais après 400 pages, moi, j’arrête.