« La dernière geste, premier chant : Dans l’ombre de Paris » est un roman jeunesse de Morgan of Glencoe.
Synopsis :
Depuis des siècles, les humains traitent les fées, dont ils redoutent les pouvoirs, comme des animaux dangereux.
Lorsque la princesse Yuri reçoit une lettre de son père lui enjoignant de quitter le Japon pour le rejoindre, elle s’empresse d’obéir. Mais à son arrivée, elle découvre avec stupeur qu’elle a été promise à l’héritier du trône de France ! Dès lors, sa vie semble toute tracée… jusqu’à ce qu’une femme lui propose un choix : rester et devenir ce que la société attend d’elle ou partir avec cette seule promesse : « on vous trouvera, et on vous aidera. »
Et si ce « on » était la dernière personne que Yuri pouvait imaginer ?
Avis :
Pour commencer, merci aux éditions ActuSF pour ce SP !
Un coup de cœur pour ce roman jeunesse !
Roman à l’univers singulier s’il en est ! Et il a tellement de choses à en dire que je ne suis pas certaine d’y parvenir.
Je parle d’univers, mais en fait, il serait presque plus juste de parler d’univers singulierS ! Au pluriel ! L’autrice nous transporte dans un monde uchronique où la France domine l’Europe, le Japon l’Asie et un Sultanat de Bagdad ce qu’il y a au milieu (à noter que ce troisième Empire est peu présent dans ce premier tome. J’espère que cela changera dans la suite). Et en plus de cette triade – toute somme fort peu sympathique -, deux autres « mondes » viennent les compléter : Le Rail et ses trains, puis le monde des égouts. Si les trois premiers nous proposent des royaumes et empires autoritaires, les deux seconds font l’effet d’utopie (surtout les égouts en fait) où les lois entre les êtres en beaucoup plus enviables malgré certaines difficultés.
Mais Empire ou Utopie, des êtres de légendes, des Fées, arpentent plus ou moins ces lieux. Si elles sont considérées comme des animaux chez certains, elles possèdent un statut plus égalitaire chez d’autres (je vous laisse deviner).
J’avoue que je vais m’arrêter là pour ce qui concerne l’univers. Il est bien trop riche pour tenir dans ma chronique. Je n’ai pas trop envie de faire un roman.
Univers puissant. Personnages merveilleux qui donnent une force à l’ensemble. Avec quand même un tonnerre d’applaudissement pour Yuri qui durant tout le roman ne cesse de nous surprendre, en dépassant son titre de princesse. Et que dire de tous les autres, Bran, Sir Edward, Pyro… Franchement, lisez ! Chacun a une personnalité bien construite dans ce récit chorale. Impossible de ne pas avoir de « chouchou » et d’en haïr certains.
Pour revenir rapidement, sur l’univers, Yuri, notre personnage principale, voit aussi tout son monde être déconstruit pour qu’elle puisse s’en constuire un où elle serait « elle-même » et pas juste un objet (vous ai-je déjà dis que ce livre est juste nickel niveau univers ?)
L’autrice propose aussi, bien sûr (qui en aurait douté au regard des univers), des personnages féminins puissants. Sans oublier la diversité, qu’elle soit humaine ou féérique.
L’intrigue. J’ai envie de dire qu’il y en a deux. Une en sous-sol et l’autre à la surface, le tout en lien avec la jeune Yuri. Une multitude de personnages et donc une foule de desseins. Problèmes en lien avec l’univers, on voit aussi s’affronter, d’une certaine manière le monde des « enfants » et celui des « parents ». Si les deux se rejoignent parfois, ils s’opposent aussi souvent. Les actes des uns entrainant des conséquences chez les autres.
Le roman a peut-être un défaut. J’ai trouvé certains passages, certaines scènes, parfois un peu « gros » avec un manque de subtilité un peu pénalisante. MAIS ! Ce roman vise plutôt un public jeunesse (Il est chez Naos après tout). Je ne suis donc pas le public type. Du coup, ces passages prennent un autre sens. Ils sont directs, disent les choses telles qu’elles sont sans une pléiade de tournure des phrases alambiquées qui sous-entendrait des conceptions philosophiques gnagnagna. Non, les choses dites cash ! L’autrice a su faire sauter une certaine forme « d’autocensure » que l’on peut retrouver dans certains ouvrages. Du coup, le « défaut » pour le public que je suis n’en est plus un. Et ça, c’est quand même super chouette.
En fait si, il a un défaut (mais qui reste très personnel). Certaines phrases sont en anglais et d’autres en japonais. J’avoue que je ne suis pas très fan de l’inclusion de ce type de phrase dans les romans. En jeunesse encore moins, surtout qu’il n’y a pas de traductions. Pour les chansons, c’est pas très grave. Mais pour le reste, j’avoue que ca m’a gêné dans ma lecture. Mais c’est bien peu de chose en comparaison de ce que ce roman propose.
Je crois que je pourrais parler encore pendant des heures de ce roman. Mais lire une chronique, c’est long (et parfois chiant). Mais résumons : super univers riche et multiple, personnages travaillés à la perfection et aussi divers que variés, des intrigues très bien menées qui nous laissent fous de rage à la fin.
Ne vous posez pas de question, foncez ! Vous ne savez pas quoi acheter à votre ado pour nowel ? La réponse est là ! Coup de cœur total pour ce premier tome !
Vivement la suite !
Il a l’air pas mal du tout ce livre mais je ne sais pas si l’aspect jeunesse me plaira, à voir 🙂
Je tiens à préciser que ce n’est pas un « jeunesse 9-12 » mais un young adult. Beaucoup d’adultes l’ont lu et apprécié… Et pour les passages en anglais, en japonais, en selkyan ou en breton… tout ce qui est nécessaire à la compréhension du texte est traduit ou retranscrit dans la narration ^^
🙂 oui, je me doutais bien que c’était pas un 9-12 ans quand même :p
XD pour les passages en autres langues, c’est moi qui suis relou et qui n’aime pas trop ça (surement que mon niveau d’anglais est nul donc ca me saoule lol) :p
Mais c’est un bon livre hein XD