« Le sel de la vie » est une sorte d’essai épistolaire de Françoise Héritier.
Présentation :
» II y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d’exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements, et c’est de cela que j’ai voulu rendre compte. De ce petit plus qui nous est donné à tous : le sel de la vie ».
Dans cette méditation tout en intimité et en sensualité, l’anthropologue Françoise Héritier traque ces choses agréables auxquelles notre être profond aspire, ces images et ces émotions, ces moments empreints de souvenirs qui font le goût de notre existence, qui la rendent plus riche, plus intéressante que ce que nous croyons souvent et dont rien, jamais, ne pourra être enlevé à chacun.
Avis :
Un ouvrage particulier, mais qui fait plaisir.
Le livre de cette célèbre anthropologue française est un petit particulier. En effet, en réponse à une carte postale d’un ami médecin, elle se prend à lister toutes les petites choses qui font « le sel de la vie ».
Dans de longues énumérations, l’autrice propose de lister l’ensemble des choses qui marquent une vie, aussi bien des choses positives comme parfois des choses un peu moins agréables, mais qui restent gravées en nous. Personnellement, je dirais tout ce qui fait de la vie une « aventure ».
Avec une vie riche comme fut celle de Françoise Héritier, certaines choses sont très drôles : comme lorsque Levi-Strauss lui demande si elle veut compléter un exposé où elle n’a rien comprit. Parfois, c’est juste d’une banalité quotidienne affligeante, comme recevoir une carte postale.
Lire ces listes a quelque chose de plaisant. Il offre une bouffée d’air frais et positive.
Sa lecture ne conviendra pas à tout le monde. Il faut pouvoir apprécier de lire ces longues listes, sans queue ni tête, qui passent d’un sujet à l’autre sans lien. L’autrice pose par écrit tout ce qui lui vient en tête (avec parfois quelques répétitions).
Personnellement, je pense qu’il m’a fait du bien. Il me rappela que certaines choses simples sont source de joies. Et que même des événements pénibles peuvent tirer vers du plaisir quand on s’en souvient.
Pas pour tous les publics. Mais à découvrir !