« Le plancher de Joachim » est un livre de Jacques-Olivier Boudon
Présentation :
À quelques kilomètres d’Embrun dans les Hautes-Alpes, sur les bords du lac de Serre-Ponçon, jaillit soudain un château aux allures médiévales, le château de Picomtal. Au début des années 2000, les nouveaux propriétaires effectuant des travaux découvrent, au revers des planchers qu’ils sont en train de démonter, des inscriptions.
Cent vingt ans plus tôt, au début des années 1880, le menuisier qui a monté le parquet dans les différentes pièces s’est confié. L’homme sait qu’il ne sera lu qu’après sa mort. Il adresse un message outre-tombe et parle de lui, de ses angoisses, de sa famille, de ses voisins, faisant revivre une société villageoise confrontée au progrès économique matérialisé par l’arrivée du chemin de fer, mais aussi à l’avènement de la République. Pour autant c’est surtout quand il évoque les secrets des uns et des autres, quand il parle de sexualité, que Joachim Martin s’avère un témoin passionnant des moeurs souvent cachées de son temps.
On dispose de peu de témoignages directs des gens du peuple, mais cette façon de s’exprimer est totalement inédite. Qui plus est ces confessions revêtent un caractère exceptionnel. À travers son témoignage, sur lui même et son village, c’est ainsi toute une époque qui revit.
Avis :
Un livre qui m’a un peu déçu, mais qui demeurait très intéressant.
J’avais entendu parler de cette histoire sur le net. Un menuisier avait écrit sur les lames du plancher qu’il avait posé dans un petit château dans les Alpes.
J’ai donc sauté sur l’occasion d’en savoir plus avec cet ouvrage. Hélas, j’ai été un peu déçu.
En effet, j’espérais un ouvrage plus axé sur les écrits de cet homme Joachim Martin. Des informations sur ce type de pratique rare, mais pas unique.
Malheureusement, un ouvrage qui retranscrirait seulement les messages du menuisier avec une analyse n’aurait probablement pas pu donner naissance à un livre. L’auteur a donc pris le parti d’évoquer la vie du village où a vécu Joachim, ainsi que celle du château où a été posé le plancher.
L’ensemble est très intéressant, mais pourrait en décevoir plus d’un. De plus, les chapitres passent beaucoup de temps sur les généalogies des différents protagonistes évoquer par le menuisier, mais aussi celles et ceux qui ont fait vivre le village. La lecture est parfois fastidieuse, car l’auteur remonte parfois aux arrière-grands-parents de certains.
Personnellement, passer ma déception, j’ai passé un moment très agréable à découvrir la vie des gens de ce petit village des Alpes en 1880. On entre dans un monde et un environnement disparu, souvent très loin des préjugés que l’on peut avoir de cette époque. En effet, beaucoup de choses que l’on peut savoir viennent de sources « urbaines » et « bourgeoises ». Ici nous avons donc des opinions et des points de vue qui pourraient surprendre (exemple : les gens ne paraissent pas plus étonnés de voir des « filles-mères » ou du moins des filles sans père).
Une belle découverte néanmoins. Cela me donne envie de lire d’autres ouvrages sur les populations rurales.
À découvrir !