« Sale temps » est un roman SF de Lou Jan.
Synopsis :
« Tous mes biens pour un peu de temps, » disait la reine Elisabeth I à la veille de sa mort. Le temps est notre ressource la plus précieuse. Qui n’a jamais rêvé de pouvoir l’arrêter ? Olgann, le champion de ski, le peut, lui. Il stoppe les chronomètres en course pour gagner. Le premier cas de dopage par le temps. Une mécanique bien huilée jusqu’à ce que d’autres se mettent à l’imiter. Si chacun arrête le temps à sa guise, le monde ne risque-t-il pas de sombrer dans le chaos ? Le temps nous instruit, nous soigne parfois, mais il finit toujours par nous tuer. Sale temps.
Avis :
Un petit récit de SF sympa, mais pas forcément pour moi.
Il est vrai que je lis peu de SF. La thématique du temps n’est pas un de mes sujets de prédilections, mais ayant entendu dire beaucoup de bien de ce livre, je me suis laissée tenter. Une assez bonne décision même s’il est vrai que je n’ai pas été plus emballé que cela.
Ceci dit, j’ai trouvé cet ouvrage très dynamique à lire. La manière saccadée de l’autrice hache bien le roman et lui donne une dynamique très adaptée à son sujet. Rapide, percutant quand il le faut, plus posé au besoin. L’écriture est aussi très crue, car elle va au direct. Il ne faut pas perdre de temps dans des digressions littéraires stylistiques. Cela donne du punch, mais peut-être parfois un sentiment de froideur qui m’a parfois fait un peu sortir du récit.
Des multivers où les gens exploitent le temps de manière différente, on découvre des sociétés qui vivent une relation particulière avec ce concept. On voit que l’autrice a bien réfléchi à son sujet et qu’elle le maitrise.
Le roman nous offre aussi tous une palette de personnages aussi attachants qu’ignobles avec des aspirations différentes qui vont parfois à l’encontre de leurs homologues des multivers. De beaux personnages féminins, quelques #balancetonporc avant l’heure. L’autrice a pris soin d’apporter une grande diversité à ses protagonistes, que ce soit du domaine de la sexualité ou bien de la diversité.
Un livre que j’ai lu avec beaucoup de plaisir bien que je ne sois pas le public type.
À découvrir, mais peut-être plus pour un public amateur du genre et des thématiques.