« Notre-Dame de la Mer » est une novella de Rozenn Illiano.
Synopsis :
Alors que sa grand-mère est hospitalisée, Nellig profite de devoir veiller sur la maison familiale pour s’accorder des vacances en Bretagne. Mais la demeure est hantée de souvenirs, de présences, d’échos d’enfance enfuie… et Nellig n’aime pas vraiment ça.
La nuit de la Toussaint, tandis qu’une tempête se fracasse sur les côtes et que les phares s’éteignent, pendant que d’anciennes légendes refont surface, le fantôme de son grand-père lui apparaît. Et il a un message à lui faire passer.
Avis :
Une petite novella très poétique.
Voici donc l’histoire un peu tragique d’une jeune fille prise dans un tourbillon d’événement qui la conduira à rejoindre la mer.
La première chose qui m’a marqué dans ce texte, c’est la plume. On est tout de suite pris dans l’histoire. L’autrice a parfaitement su mettre en scène sa narratrice et personnage principal (récit à la première personne).
L’ensemble est très touchant. Par moment, j’ai eu l’impression de voir un peu ma propre histoire : grand-mère hospitalisée, grand-père décédé (et un peu mal vécu), la maison vide… Bref, j’ai été séduite par cette sensibilité.
Pour l’histoire, si d’une certaine manière l’ensemble reste classique, l’autrice a su saisir le monde surnaturel dans sa complexité. Elle sut mettre un doigt sur les croyances populaires avec les peurs et les interprétations qu’il est possible de leur donner. Par ailleurs, l’autrice sait de quoi elle parle.
Ce que j’ai apprécié, c’est que l’aspect surnaturel n’est pas ramené à la « moralité » humaine. Qui connait, par exemple, les fées sait qu’elles sont aussi douces que violentes. Bref, sur ce point, l’histoire a su s’en imprégner pour donner une histoire triste et tragique.
Nous sommes bien dans un récit fantastique à l’ancienne si je peux me permettre l’expression. Cependant, je pense que le texte aurait pu être un peu plus puissant si on restait un peu plus dans le doute. Là, d’une certaine manière, on met un orteil dans la Fantasy.
J’avoue ne pas trop quoi savoir dire d’autre. Ce n’est jamais facile avec les textes courts. Quoi qu’il en soit, voilà un texte autoédité de qualité. Il faut bien le dire que c’est assez rare.
J’ai passé un bon moment de lecture avec cette novella.