« Olympe de Roquedor » est un roman jeunesse de Jean-Philippe Arrou-Vignod et François Place.
Synopsis :
Olympe de Roquedor est en fuite. On veut la marier contre son gré et s’emparer du domaine dont elle est l’héritière. Traquée par ses ennemis sur les terres hostiles des Loups de l’Azeillan, la jeune rebelle rencontre Décembre, un ancien soldat borgne, et son complice, le timide et mystérieux Oost. Ensemble, ils vont livrer un combat sans merci pour reconquérir le château de Roquedor…
Une héroïne indomptable, déterminée à reprendre sa liberté, au cœur d’un flamboyant roman d’aventures écrit à quatre mains.
Avis :
Un roman jeunesse, pas tout à fait cape et d’épée selon moi, assez original, mais pas sans défaut.
Une héroïne qui manie la rapière ? J’arrive en courant ! D’ailleurs, la jeune Olympe est une héroïne comme il nous en manque un peu trop. Dégourdie, impulsive dans l’action, mais réfléchie quand il faut. Olympe est à aussi ce côté de noblesse qui gère ses terres. Certes, elle n’en a pas l’occasion avant la fin de l’intrigue, mais le fait que toute l’histoire se passe loin des centres de pouvoir (genre Paris kof), rend ce roman assez intéressant. Une sorte de cape et d’épée campagnarde qui est des plus agréable.
Pour les autres personnages, il y a aussi du très bon. Bon peut-être des choses un peu cliché parfois, mais la sauce prend bien. Les compagnons d’Olympe sont très touchants, avec leur force et leur faiblesse.
Cependant, je trouve tout de même que Décembre et Oost prennent un peu trop de place. Si on ajoute « les méchants », Olympe passe parfois presque comme secondaire de sa propre histoire. Ce qui est un peu dommage. Mais avec un ratio de deux hommes pour une femme… toute héroïne qu’elle puisse être, hélas, elle se fait parfois manger par les récits des autres.
L’histoire en elle-même n’offre peut-être pas une grande originalité – mariage forcé, appropriation de terre, etc. -, mais l’ensemble est bien mené pour qu’on accroche sans peine. Par ailleurs, comme déjà dis plus haut, la grande originalité du texte est justement qu’il se déroule en campagne… enfin, en montagne dirons-nous, permet pas mal d’originalité. Il offre aussi le plaisir de mettre en scène le monde rural de l’époque, ce qui est assez peu fait dans la grande majorité du cape et d’épée.
Et on ne boudera pas l’humour qui ponctue tout le récit.
Malgré quelques défauts – je rappelle aussi que je ne suis pas le public cible ! -, ce one-shot de cape et d’épée de campagne avec une héroïne digne de ce nom mérite qu’on s’y attarde un peu. Personnellement, j’ai passé un bon moment de lecture !