« Le Capitan » est un film en deux partie : « 1ere époque – Flamberge au vent et 2ème époque – Le Chevalier du Roi « de Robert Vernay, avec Pierre Renoir, Claude Génia, Jean Pâqui, Aimé Clariond, Lise Delamare, Jean Tissier, Maurice Escandeé, Sophie Desmarets, Alexandre Rignault, Serge Emrich, Huguette Duflos, Robert Manuel, Lucas Gridoux, Georges Marny, Pierre Magnier, Armand Lurville.
Synopsis :
En 1615, à l’époque de la régence de Marie de Médicis, un gentilhomme gascon, Adhémar de Capestang, qu’on surnommera le Capitan, se rend à Paris. En chemin, il a l’occasion de sauver une jeune fille que deux individus tentent d’enlever. L’un d’eux n’est autre que Concino Concini, que le jeune homme provoque en duel, le blessant au bras. La jeune fille en question est Gisèle d’Angoulême, la fille du duc d’Angoulême qui est à la tête d’un groupe de Grands du royaume conspirant en vue de renverser la régence, de chasser Concini et son épouse Léonora Galigaï et de remplacer le roi.
Avis :
Une adaptation très sympathique, mais parfois un peu marquée par son temps.
Le capitan, roman de Michel Zevaco, est peut-être l’un de mes romans de cape et d’épée préférés. Je suis très fan de l’adaptation avec Jean Marais et j’ai été ravi de découvrir que cette version de 46 existait en DVD.
Ce film en deux parties prend pas mal de liberté avec le roman, mais reste mine de rien assez fidèle à l’œuvre. Bon, j’espérai avoir l’arc Richelieu/Marion Delorme, mais non. Bon, petite déception très personnelle (vous vous étonnez ?). Sinon, l’essentiel est là et c’est le plus important !
Les personnages sont tous très travaillés, plus ou moins cabotins ou plus ou moins méchants. Un très bon point pour les personnages féminins de Gisèle d’Angoulême et Marion Delorme, SURTOUT Marion de Delorme qui est topissime ! Un de mes personnages féminins préférés dans un film de cape et d’épée. À noter que Marie de Médicis et Léonora Galigaï sont aussi superbes, surtout cette dernière ! Une antagoniste de génie !
J’ai aussi eu beaucoup d’affection pour Louis XIII (un peu trop jeune ceci dit, il a normalement 17 ans et il fait bien plus jeune) que l’on sent effectivement fort seule et sans aide.
Cette production possède beaucoup de qualité, comme des supers dialogues et répliques (Bonus : Marion Delorme !).
Par ailleurs, certains plans sont absolument géniaux, comme ceux d’un échange entre Rinaldo et Marion Delorme qui met en scène de manière fort adroite les violences faites aux femmes sous couvert d’affection.
Je disais en intro que le film était un peu marqué par son temps. Le film date de 1946. Les antagonistes sont le couple Concini, Coccino et Léonora, et dans une certaine mesure, Marie de Médicis, des itatien·nes. J’avoue que j’ai été un peu surprise de voir, à la toute fin du premier film, lors d’un cliffhanger, les sbires de Concini faire un salut fasciste. Je ne m’y attendais pas, puis comme toute production est aussi le résultat de son époque, la logique se comprend.
Le film est assez vieux. La qualité de l’image, malgré une restauration, laisse parfois à désirer. Par ailleurs, certaines scènes montrent un peu leur âge — surtout les scènes à cheval.
Une adaptation que j’ai beaucoup appréciée.
Le Capitain est un des rares romans à avoir de très bonnes adaptations. Les deux sont différentes, avec leurs qualités et quelques défauts, avec des libertés prises. Mais c’est aussi l’une des rares adaptations où les personnages féminins, héroïnes comme antagonistes, sont au top.