Les Pardaillan est une série de Michel Zevaco.
Tome 01 : Les Pardaillan
Tome 02 : L’épopée de l’amour
Synopsis du Cycle :
(je galère à trouver les synopsis des tomes individuels…)
Dans le premier, Pardaillan, héros généreux et séduisant, et son père sont principalement opposés à Henri de Montmorency, maréchal de Damville, lequel se déchire de jalousie avec son frère, François de Montmorency, père Loïse la belle jeune fille qu’aime Jean de Pardaillan.
Avis :
Un diptyque que j’ai adoré !
Mais que je ne pourrais pas mettre en coup de cœur ? Pourquoi ?
On va toute de suite commencer par ça, histoire d’être débarrassée.
Gros TW raciste dans le premier tome ! En effet, l’auteur nous gratifie d’un petit passage profondément INUTILE (ça n’apporte rien à la narration et ce n’est même pas un personnage qui parle) pour nous dire que la « théorie des races » est une bonne théorie et qu’il ne faut pas y redire.
Bref, ça débecte ! D’autant plus qu’il n’y a rien d’autre de cette nature dans ce tome 01 ni dans le 02 ni 03.
Passez ce moment gerbant (et heureusement très court), tout le reste est franchement super !
Déjà, c’est super plaisant de changer un peu de période historique. En effet, dans ces deux premiers tomes, la grande majorité de l’action a lieu en durant les guerres de religion, et plus exactement non loin de ce qui sera le massacre de la Saint-Barthélemy (qui a d’ailleurs lieu à la fin du tome 02).
Comme tout bon cape et d’épée, plusieurs histoires s’entremêlent.
Des complots ! Entre une Catherine de Médicis machiavélique au possible, un duc de Guise (Henri) qui a les crocs qui rayent le parquet et les protestants — Coligny, Henri III de Navarre — qui essaient de sauver leurs fesses, y a de quoi s’amuser.
Les histoires de familles et amoureuses ! Pour nourir les complots et mettre du drama, quoi de mieux que ce genre d’histoire ? Deux frères qui ne peuvent pas se piffer, des amours contrariés, un fils qui cherche sa mère. En prenant soin de mettre tout ce beau monde dans les camps opposés, c’est jouissif. Bien sûr, comme dans tous les récits de cape et d’épée, il y a aussi les histoires d’amour. Contrariées, impossible, mais toujours « pures et belles », elles apportent elles aussi de l’eau au moulin des complots.
Si les intrigues sont assez jouissives, que dire des révélations, des rebondissement parfois « what the fuck » mais trépidantes, des quiproquos et des rendez-vous manqués !
Bon, il a bien sûr quelques longueurs parfois, mais vu la taille de ces deux premiers tomes, on ne va pas se mentir, c’est un peu du menu fretin.
Alors, parler des personnages, un par un, ça prendrait des années tellement ils sont nombreux ! Historique pour la plupart, certains relèvent du tout de même de la fiction — comme Alice de Lux. À noter que si les deux Pardaillan sont fictifs, la famille des Pardaillan, elle ne l’est pas. En effet, c’est une vieille famille de Gascogne originaire de Gondrin ! Mais ici, l’auteur nous fait le coup de la branche aînée prestigieuse que l’Histoire a retenue, et la cadette qui… bin… voilà quoi.
À noter qu’il y a beaucoup de personnages féminins. Aussi bien chez les « méchants » (coucou Catherine de Médicis) que chez les « gentils ». Et s’il est vraiment qu’elles peuvent être passives dans l’action (genre pas de duel), elles sont parfois bien actives quand il faut comploter !
Pour tout ce qui est de l’aspect historique, je dirais que les romans ont le cul entre deux chaises. Les romans se basent sur des événements ayant vraiment eux lieu, tout comme certaines relations entre les personnages. Par exemple, le cœur de l’histoire, la relation entre Jeanne de Piennes et François de Montmorency, c’est basé sur des faits réels.
Mais l’auteur prends des libertés pour créer des tensions, des relations compliquées — du drama quoi. Certains personnages sont détournés, un peu remodelés. Toujours pour faire du drama !
Personnellement, j’aime beaucoup cette manière dont des personnages fictifs viennent s’enserrer d’une manière ou d’une autre pour faire la petite et la grande Histoire.
J’ai dévoré ce premier cycle de deux tomes ! Je me suis amusée, j’ai détesté — comme on aime détester — certains personnages (Bon Dieu que quelqu’un fasse la nique à Maurevert !) — j’en ai adoré d’autres qui m’ont touché !
S’il n’y avait pas eu cet ÉNORME TW raciste, vingt-dieux que cela aurait été un coup de cœur !
Bref, quoi qu’il en soit (vous êtes au moins prévenu pour le TW), si vous avez envie de lire du bon cape et d’épée qui change de la période Louis XIII, je ne peux que vous les recommander !