« Borgia – Saison 01 » est une série de Tom Fontana comprenant 12 épisodes.
Présentation :
L’accession au pouvoir du cardinal catalan Rodrigue Borgia et de son clan, qui s’efforcèrent d’instaurer une dynastie pour exercer leur domination sur le monde. Bien qu’étant un homme de foi, Rodrigue était aussi esclave des plaisirs charnels. Il devait non seulement déjouer les complots et les conspirations de ses collègues cardinaux et des représentants des grands pouvoirs, mais aussi mener une lutte pour contenir les rivalités qui menaçaient de déchirer sa famille.
Avis :
Une première saison qui me laisse mi-figue mi-raisin.
Pour commencer, je vais rappeler que mes connaissances sur les Borgia se limitent à Assassin’s Creed II et Brotherhood. Vous imaginez donc la quantité incroyable de biais que je peux avoir. Et ceux qui me connaissent très bien le savent encore plus.
Donc ici, je ne vais pas m’assurer à dire que tel événement ou tel personnage n’est pas correct historiquement. Je ne suis nullement en mesure de juger. D’autant plus les Borgia ont leur réputation pour (contre?) eux.
Avis un peu mitigé. La série s’oriente sur trois personnages : le père Rodrigo (le gros cochon comme je l’appelle dans AC…), le fils Cesare et le Saint-Esprit…heu non la fille Lucrezia.
Si j’ai adoré toutes les parties avec Rodrigo qui sont que des complots, négociations, tractations et coup bas — ce qui me fait beaucoup glousser je dois bien l’avouer —, j’ai beaucoup moins les deux arcs des deux enfants. En réalité, on a l’impression qu’il fallait « remplir des vides » narratifs autour de Cesare et Lucrezia.
Par conséquent, on se tape des passages très remplissage. Pour Cesare, ça va être un incessant « je suis gentil, mais en fait je suis méchant, puis je me repends, car je veux être gentil, mais les gens sont méchants alors je suis méchant, oh puis zut c’était mal, etc ». Je pense qu’il y avait des moyens plus intelligents pour montrer un personnage torturé, jaloux, envieux et ambitieux, mais aussi un peu perdu dans ses passions sans nous donner dans un méli-mélo pseudo-dramatique.
Pour Lucrezia, c’est un peu différent. C’est une enfant, un peu (beaucoup) naïve qui sert de pion dans les jeux politiques de son père. Elle est pénible. Mais si cet adjectif « pénible » pouvait juste qualifier une enfant capricieuse ou perdue (ces personnages pénibles qu’on aime bien malgré tout, ça existe — Coucou Louis XIII dans The Musketeers de la BBC), ici c’est plutôt négatif. Non pas à cause de sa naïveté, mais de ses innombrables sursauts religieux. « Je veux me marier, ah puis non, je veux entrer au couvent, mais non en fait, car je veux m’envoyer en l’air, ah puis non c’est mal alors je vais au couvent, ouin ouin papa est méchant, puis je veux plus le couvent, car il y a ce beau jeune homme ». Oh Bordel. Alors certes, que la jeune fille ait des questionnements, ce n’est pas un souci. Mais en 13 épisodes, elle change de bords presque un épisode sur deux (ok, j’abuse un peu).
Bref, vous l’aurez compris, il y a beaucoup d’éléments redondants et lourds, qui n’apportent rien qui se répète.
Deux autres éléments m’ont déplu. C’est les Borgia, donc il doit y avoir du sexeuuuuuu. Bon, comment dire ? Outre le fait qu’on taise plutôt que la maîtresse du père Rodrigo, Guilia, à l’âge du Lucrezia (oui, je l’appelle pas Gros Cochon pour rien), il y a beaucoup trop de cul. Souvent, ça ne sert à rien, ça n’apporte rien. Et les passages qui auraient « pu » être intéressants ne le sont pas. C’est très phallocentré diront nous avec prime violence…
Seconde chose : le sang. Vous me direz que ça va avec le cul. Et pareil, c’est bien souvent inutile. Faire dégueuler du sang pour faire dégueuler du sang, dans un film d’horreur, je n’aime pas forcément, mais je l’accepte. Là, c’est vraiment surfait.
On sent que les scénaristes se sont dit : putain, c’est les Borgia, réputation sulfureuse, allez on fout du cul et du sang de partout ! Sauf que chez moi, ça ne prend pas.
Petit détail que j’ai beaucoup aimé, la voix off qui au début de chaque épisode replace les événements et parfois les relations entre personnages.
Autre élément que j’ai aimé : le générique de début.
Quand on lit cette chronique, on pourrait se demander comment ça se fesse (oui, j’ai écrit fesse, c’est une chronique sur les Borgia oui ou verge?) que j’ai quand même passé un bon moment ? Bin parce que toutes les intrigues politiques m’ont beaucoup emballé. J’aime ça ! Surtout que Rodrigo ne sort pas toujours gagnant dans ces petits jeux.
Une série que j’ai dévorée malgré tout.
J’attaque la saison 2.