« Le Capitaine Fracasse » est un roman de Théophile Gauthier.
Synopsis :
Pour l’amour de l’ingénue d’une troupe de comédiens nomades, le jeune baron de Sigognac qui se morfondait au château de la Misère en compagnie d’un valet, d’une haridelle, d’un chien et d’un chat, joue sur les tréteaux le rôle de Matamore, le « tranche-montagne ». Il prend le nom de capitaine Fracasse, suit la troupe à Paris et dispute Isabelle à son déloyal et puissant rival, le duc de Vallombreuse.
Avis :
J’avais un très lointain souvenir de ma seule lecture de Théophile Gauthier « Le Roman de la momie ». S’il m’est impossible de dire ce que racontait ce roman, je n’ai pas oublié les lonnnnnnnnnnnnnngues descriptions, donc une * bip * de chaise qui ne sert à rien.
Donc autant vous dire que le style très descriptif de Gauthier ne m’avait pas vraiment manqué. J’avoue avoir une relation très particulière à ces lonnnnnnnnnnnnnngues descriptions qui parfois sont très pénibles, mais qui en même temps participent vraiment à mettre le lecteur dans l’ambiance ! Sans oublier que ces lonnnnnnnnnnnnnngues descriptions ont un aspect très cinématographique ! En effet, au début du roman, on « voit » le plan large qui se resserre petit à petit sur le château pour qui circule dans ledit château.
Hormis ces lonnnnnnnnnnnnnngues descriptions, le roman reste très agréable à lire. Même si à de nombreuses reprises, j’ai dû chercher des mots dans le dico ! Si vous voulez apprendre du vocabulaire, lisez Gauthier.
J’ai bien aimé ma lecture. Et pourtant, ce roman est beaucoup plus, à mon sens, une romance qu’un roman de cape et d’épée. Alors certes, les intrigues amoureuses prennent toujours place dans le genre de cape et d’épée, mais elles sont à égales niveaux avec les intrigues politiques. Ici, pas d’intrigue politique. Pourtant, j’ai apprécié. Sigognac et Isabelle sont très vite honnêtes sur leurs sentiments et ça ne tergiverse pas.
Des moments super agréables et prenants, comme toute la partie au château de Vallombreuse.
Le personnage de Sigognac est intéressant. Loin du fougueux gascon, notre jeune homme est plutôt dépressif au début du roman, mais remonte très vite la pente dès qu’il décide de suivre la troupe de comédiens qu’il accueille pour la nuit. À moins que ce ne soit pour les beaux yeux d’Isabelle. Beaucoup pour les beaux yeux d’Isabelle.
J’avoue une petite difficulté dans la lecture. Les personnages sont beaucoup désignés par leur rôle, et bien moins par leur nom. Du coup, j’ai parfois eu un peu de mal à suivre.
Je dois aussi avouer une déception. Vallombreuse. Mais c’est un gamin ! Enfin, un jeune homme. Une sorte d’anit-Sigognac. Moi qui imaginais plus un « vieux » qui courrait après Isabelle. Bon, après, avouons que c’est un bon « méchant ». Même si le retournement de fin est un peu facile.
À noter qu’une fois encore, il y aurait des interrogations à avoir sur les personnages marginaux dans ce type de roman avec Agostin et Chiquita.
Même si j’ai eu un peu de mal avec le style de Gauthier, j’ai passé un très bon moment de lecture. Je suis heureuse d’avoir découvert ce classique.