« Les chroniques de l’étrange, tome 1 : Les 81 Frères » est un roman de Romain d’Huissier.
Synopsis :
Sous les néons de Hong Kong rôdent démons et fantômes.
C’est le quotidien de Johnny Kwan, exorciste. Mais quand un richissime amateur d’antiquités fait appel à lui pour récupérer un manuscrit de sorcellerie volé dans de mystérieuses circonstances, il ignore que de la réussite de son enquête dépendra l’ordre de tout ce qui vit sous le Ciel.
Atteint par la perte de son mentor Eric Tse, illustre exorciste brutalement assassiné, Johnny devra naviguer entre rois-dragons avides et triades vengeresses, mais également combattre ses propres démons.
Avis :
Un roman pas pour moi.
Je ne suis pas fan d’Urban fantasy. Pas forcément à cause de son côté bit-lit, mais parce que je n’aime juste pas les villes. Et encore moins les grandes villes. J’avoue que des mégacités comme Hong Kong ne n’inspirait pas non plus. Je ne partais pas forcément d’un bon pied. Mais l’auteur est un ami et j’avais envie de découvrir son univers.
Bien que je ne sois pas ville, ni monde chinois, encore moins Hong Kong, je dois dire que le livre nous emmène dans un monde très dépaysant. Surtout que l’auteur maitrise bien son sujet. On rentre vraiment dans des mondes très différents, autant par la ville que pas son univers mythologique.
Un bon point (quoi que…) de ce roman, c’est la bouffe ! Le personnage principal passe beaucoup de temps à manger pour notre plus grand (dé) plaisir de découvrir la cuisine chinoise. J’avoue que cela m’a souvent donné faim ! (Méchant Romain !)
L’histoire manque un peu de rythme, avec de très belles scènes d’actions, mais avec des temps « morts » un peu plus long qui donne un aspect un peu saccader à l’ensemble. De plus, l’intrigue est construite pour tenir sur la trilogie (enfin je suppose). Du coup, j’ai trouvé que l’ensemble de ce premier tome était « tout ça pour ça ». Un peu déçu sur les enjeux.
Ceci dit, l’auteur prend aussi le temps de poser son univers. Et comme nous sommes à 20 000 lieues de ce que nous connaissons, il est normal qu’il y ait beaucoup de temps de présentation et de mise en place.
Les personnages sont bien sympathiques, une belle palette.
Cependant, je n’ai pas forcément été emballé par les personnages féminins. On sent un gros effort pour en proposer des biens – ce qui est plutôt réussi. Mais la présence du « love interest » ne m’a pas convaincu bien que l’on sorte des schémas traditionnels. Elle n’est pas juste là pour « assouvir » les désirs du héros. Il y a une vraie utilisation mythologique et magique derrière. Mais bon, vous savez bien… moi et les sentiments.
Alors, je vais présenter ce point négatif, mais il l’est par pure subjectivité. En effet, l’auteur met en scène une minorité ethnique au cœur de son intrigue. Hors, je proteste contre cette mise en scène négative parce ce que cette communauté fait (entre autres) très bien la cuisine ! Et qu’elle a été un rayon de soleil lors de mon séjour en Guyane. Donc je proteste ! Ce sont des gens très bien ! Non, mais ! (Pardon Romain !)
Ah, s’il y a une chose que je n’aime pas. Mais je pense que c’est l’une des caractéristiques des romans urbains : le nom des rues, des boulevards, etc., quand le personnage se déplace. Comme je ne connais pas les lieux, ça ne me parle pas et je trouve que ça allonge le texte.
Il n’y a, en fait, pas vraiment de point négatif dans ce premier tome. C’est juste que ce livre n’est pas pour moi et ne correspond pas à mes gouts, malgré l’érudition de son auteur pour nous emmener dans une ville peu mise en scène.
Pour les amateurs du genre, je vous invite à le découvrir. Pour les autres, les comme moi, ce n’est peut-être pas la peine, sauf si le monde chinois vous intéresse.