« La fée, la pie et le printemps » est un roman d’Elisabeth Ebory.
Synopsis :
En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…
Mais Philomène, voleuse aux doigts de fée, croise sa route. Philomène fait main basse sur une terrible monture, des encres magiques, un chaudron d’or et même cette drôle de clé qui change de forme sans arrêt. Tant pis si les malédictions se collent à elle comme son ombre… Philomène est davantage préoccupée par ses nouveaux compagnons parmi lesquels un assassin repenti et le pire cuisinier du pays. Tous marchent vers Londres avec, en poche, le secret le plus précieux du royaume.
Avis :
Merci aux Editions ActuSF pour ce SP !
Un bon moment de lecture.
Je dois bien avouer que j’ai eu un peu de mal à entrer dans le récit. L’ensemble se développe autour de deux axes, qu’on nommera la fée et le groupe pour plus de facilité.
Celui concernant la fée est très bien. C’est le second qui m’a un peu embêté au début du récit. Les membres qui compose ce groupe, hormis « la pie » — la voleuse – tous sont assez antipathiques et m’ont vite hérissé le poil. Du coup, je n’avais pas vraiment envie de me retrouver en leur compagnie. Tous sont très différents, bien trempés, et on a du mal à saisir comment ces personnages si ; peuvent avancer ensemble.
Heureusement, dès que les premières grosses péripéties débutent, ces derniers deviennent vite plus attachants – car les personnages sont bien travaillés – et j’ai fini par m’attacher à eux. Du coup, j’ai pu pleinement rentrer dans le récit. Et au final, j’ai passé un très bon moment en leur compagnie.
Ensuite, j’ai bien aimé l’intrigue et elle fait la part belle au « réenchantement » du monde.
Les petits passages façon théâtre sont très sympathiques et donnent un petit cachet à l’ensemble.
L’univers féérique et merveilleux m’a beaucoup plus, car il propose une certaine subtilité, car lieux aux croyances et au désir de merveilleux des humains (enfin, c’est ça que je l’ai compris).
Le style de l’autrice est très fluide et direct. Son texte se lit vraiment tout seul.
Bon, j’suis quand même obligée de le dire, parce que c’est moi : mais le côté romance du récit… voilà quoi, je ne l’ai pas vraiment trouvé pertinent.
Il y a un petit truc qui m’a un peu titillé. Le titre. La fée, j’ai pu l’identifier ; la pie aussi. Mais le printemps ? Je ne suis pas tout à fait sûr de soir si c’est un personnage ou bien la nouvelle aube que la fée souhaite faire naitre. Ou bien la nouvelle ère que cette fée veut établir ? Ou peut-être qu’il y a des références à Shakespeare (je pense Au songe d’une nuit d’été), mais comme je ne connais l’auteur élisabéthain que de nom…
J’ai passé un très bon moment de lecture dans ce récit à la limite de l’uchronie et du merveilleux, avec son lot de rebondissement et de féérie.
À découvrir !