« Royaume de vent et de colère » est un roman de Jean-Laurent Del Socorro.
Synopsis :
1596. Deux ans avant l’édit de Nantes qui met fin aux guerres de Religion, Marseille la catholique s’oppose à Henri IV, l’ancien protestant. Une rébellion, une indépendance que ne peut tolérer le roi. À La Roue de Fortune se croisent des passés que l’on cherche à fuir et des avenirs incertains : un chevalier usé et reconverti, une vieille femme qui dirige la guilde des assassins, un couple de magiciens amoureux et en fuite, et la patronne, ancienne mercenaire qui s’essaie à un métier sans arme. Les pions sont en place. Le mistral se lève. La pièce peut commencer.
Avis :
Un coup de cœur !
Pour commencer, soyons clair, le/la prochain·ne qui me dit que lorsqu’on écrit un roman de fantasy historique, on ne peut pas mettre de femmes, personnages issus de différentes origines géographiques, aux orientations sexuelles « non conventionnelles » parce que dans l’Histoire gnagnagna, non seulement, je lui pète les dents, mais en plus je l’enchaine dans une cave bien lumineuse pour qu’il lise, relise re relise encore ce livre !
La grande force de ce livre, c’est quand même ça ! Une palette de personnage incroyable issu de nombreux horizons. Merci Jean-Laurent ! Merci ! Et dans cette ribambelle, je tire mon chapeau pour ce qui concerne les héroïnes et plus particulièrement les femmes. Toutes, même celles qui ne sont pas des bourrines ou des magiciennes, sont courageuses ! Sont des « femmes fortes » : car être fortes, ce n’est pas forcément se battre avec un espadon, c’est souvent aller à l’encontre de l’adversité, se démener contre une pauvreté ou une situation sociale qui n’est pas favorable ! Et ça, c’est génial !
Alors je dois bien avouer pour ce qui concerne l’aspect historique du roman… Bin j’y connais rien ! Je fais donc confiance à l’auteur tout en sachant qu’il y a un aspect magique. D’ailleurs, cet élément du roman est très léger. C’est presque moche à dire, mais c’est l’élément qui m’a le moins convaincu dans le récit. Il faut dire que les histoires des unes et des autres, sans oublier les événements, prennent assez de places et sont suffisamment bien menées que j’ai été plus qu’enchanté par ma lecture.
L’auteur a une plume très fluide, très simple, mais avec toujours le bon mot. Il n’y a rien de superflu dans ce récit bien trop court ! Je l’ai dévoré en une après-midi (et j’étais au travail en plus !). J’ai aussi beaucoup apprécié la toile que tissent toutes les histoires des personnages. D’abord éloignées, elles se rapprochent et se mêlent au fur et à mesure du récit. Les changements de points de vue sur un même événement apportent un extraordinaire rythme !
Bref, j’ai adoré ! En un seul roman, Jean-Laurent Del Socorro s’impose comme l’un de mes auteurs préférés ! Après cette lecture, j’ai couru acheter « Boudicca », son second roman. On en parlera dans une prochaine chronique !
Si vous ne connaissez pas encore ce livre, courez vous le procurer ! C’est excellent ! Une bonne grosse baffe dans ma tronche !