« Couler le métal comme il y a 4000 ans, expérimenter le geste » est un essai d’archéologie et d’archéologie expérimentale de Jean Sainty, Denis Morin et Hélène Morin-Hamon.
Présentation :
La transformation du minerai en métal figure parmi les grands évènements de l’histoire de l’Humanité. Le cuivre puis le bronze remplaceront progressivement les outils en pierre que l’homme aura mis des millénaires à élaborer. La métallurgie du bronze connaîtra un rapide essor et provoquera dans toute l’Europe une révolution technologique sans précédent qui donnera naissance à une brillante civilisation: l’Âge du Bronze. À partir des vestiges et des traces, l’expérimentation archéologique apporte des connaissances précieuses sur les technologies anciennes, comme le comportement et l’interaction des matériaux ou encore l’organisation spatiale des ateliers. Les auteurs, engagés dans des fouilles archéologiques, revisitent à travers le geste, les résultats de leurs investigations. Agrémenté d’une riche iconographie, cet ouvrage présente un panorama de techniques et illustre la volonté d’inscrire l’archéologie expérimentale dans une perspective scientifique historique. Expérimenter le métal permet la construction de modèles explicatifs et constitue un authentique laboratoire du geste comme de la pensée technique. Cet ouvrage, résultat de nombreuses années d’expérimentation, accompagne l’exposition « Couler le métal comme il y a 4 000 ans ».
Avis :
Un peu déception.
Je dois bien avouer que j’ai été un peu déçu par cet ouvrage sur cet ouvrage sur le travail du bronze dans un cadre d’archéologie expérimentale. En effet, j’ai trouvé que le livre se concentre beaucoup sur les origines de la métallurgie (une bonne chose), mais finalement il y a assez peu de choses sur ce qui relève de l’expérimentation.
Concernant cette dernière partie, tout ce qui est présenté est en fait le résultat d’expérimentation lié à de la comparaison ethnographique. Mais il n’y a pas de détail sur les protocoles de recherches, sur des expérimentations qui auraient raté (faute de matériel, de connaissance, de bonnes matières premières) ou les erreurs lors des chaines opératoires. Au final, on a l’impression que « le travail du bronze à l’âge du Bronze, c’était comme ça ». Point.
Bref, j’ai trouvé l’ensemble assez superficiel. Cependant, on pourra noter le lexique, les schémas et surtout les très belles photos qui illustrent l’ouvrage.
À consulter au besoin, mais pas indispensable selon moi.