« Shi, T.01 : Au commencement était la colère… » est une BD de Zidrou au scénario et Homs au dessin.
Synopsis :
Pour cacher un scandale qui pourrait nuire à la prestigieuse Exposition universelle, le cadavre d’un nourrisson est enterré dans les jardins du lieu qui accueille cet événement. Deux femmes, une noble anglaise et une Japonaise, la mère de l’enfant, partent en croisade contre l’Empire britannique pour élucider ce crime. Entre société secrète et manipulation corruptrice, les deux jeunes femmes que rien ne lie vont s’unir pour exposer la face cachée d’une machination infernale.
Avis :
Un premier tome très intéressant.
Le premier tome de cette série m’a beaucoup plus. Déjà on peut saluer le scénariste (un homme) d’avoir mis en scène comme personnages principaux des femmes, dont au moins deux non-Européennes, aussi bien durant la période victorienne que durant la période « actuelle ». Il faut dire que l’Empire britannique est assez riche en colonies pour fournir l’effort de présenter autre chose que des personnages blancs (hors prostituées exotiques).
Le tome commence de façon étrange à notre époque où un fabricant d’armes sort victorieux d’un procès : il n’est pas responsable des dégâts de ses mines. Alors qu’il rentre fêter cela, son fils et sa femme sautent sur des mines dans le jardin familial.
La narration enchaine sur la fuite de trois femmes, poursuivit par la police et des gens pas très sympathiques. Puis nouveau saut dans le temps pour reprendre où tout a vraiment débuté.
L’histoire nous présente donc celles par qui tout va débuter : une jeune aristocrate à la vie plutôt dissolue, Jennifer, pour l’époque et jeune japonaise, Kita, qui vient de perdre son bébé.
Entre elles deux, des hommes. #Balancetonporc. Parce que dans cette histoire, tous les hommes sont des porcs, à l’exception peut-être de l’oncle médecin. Pas besoin d’aller se perdre dans Whitechapel pour trouver la lie de l’humanité ! C’est immonde !
Le dessin sert merveilleusement bien l’intrigue. Le trait très organique donne de chair aux personnages, ce qui rend encore plus horribles certains personnages. Les ambiances sombres sont bien desservies par un code couleur intéressant, par exemple le vert pour suggérer la nuit. Du coup, les cases ne sont pas trop noires.
Un premier tome qui m’a beaucoup plus autant pour son histoire, même si elle reste très énigmatique, que pour son dessin qui donne de la puissance au récit. Vivement la suite.