« Les Quatre de Baker Street, T.01 : L’affaire du rideau bleu » est une BD de J.B. Djian et Olivier Legrand pour le scénario et de David Etien pour le dessin et la couleur.
Synopsis :
Sherlock Holmes est un brillant détective connu dans tout Londres. Pourtant, sur certaines affaires, il fait parfois appel à des espions peu communs : trois enfants répondant au nom de Billy, Charlie et Black Tom. Alors qu’ils viennent d’être payés pour une mission de filature, Black Tom quitte ses amis pour aller rejoindre Betty, une petite fleuriste pour qui il éprouve quelques sentiments. Alors qu’il se trouve sur le trottoir d’en face, il assiste à une scène aussi singulière que soudaine : elle se fait enlever par des hommes, qui fuient en calèche. Le seul indice retenu par Black Tom est le tatouage que porte à la main l’un des kidnappeurs : un crâne surmonté d’une couronne, avec deux roses sur les côtés. Les trois enfants filent avertir Sherlock Holmes, au 221bis Baker Street. Comble de malchance, celui-ci s’est absenté pour une enquête… Ils doivent donc mener la leur, et commencent par se rendre auprès d’un dénommé Patch, espérant recueillir quelques informations. Là bas, l’accueil qui leur est réservé n’est pas vraiment celui qu’ils attendaient. Mais qu’attendre du roi des mendiants… ?
Avis :
Un premier tome bien sympathique.
Il n’y a pas grand-chose à dire sur ce premier épisode des aventures de Black Tom, Billy, Charlie et du chat Watson (très important le chat !). L’intrigue est assez simple dans son déroulé, mais elle fonctionne, car bien rythmée. Cependant, on pourrait juste reprocher le côté « jeune garçon qui va sauver sa belle » surtout que ladite belle reste relativement passive. C’est dommage. Mais l’ensemble nous permet de bien s’approprier les personnages avec leur bon et mauvais côté.
Holmes et Watson (pas le chat) sont plutôt secondaires, mais c’est le principe, puis que les enfants vont reprendre à leur compte les méthodes du détective… mais ce sont des enfants. Ils sont débrouillards et s’en sortent plus que fort bien puis que c’est tout un réseau qu’ils parviendront à faire tomber !
Le dessin rend l’ensemble dynamique, surtout dans les scènes d’actions. Deux bémols pour cet aspect de la BD. Je trouve que Charlie et Billy se ressemblent un peu trop (la gavroche) et il n’est donc parfois pas évident de différencier les deux, surtout que la colorisation numérique est très sombre. D’ailleurs, je trouve que c’est le plus gros défaut de ce tome. Je ne suis pas fan des colorisations numériques, mais je m’en accommode fort bien quand elle est bien faite. Ici, non pas qu’elle soit « mal faites », mais elle assombrit beaucoup trop le récit. Alors certes, nous sommes parfois dans les bas fonds de Londres, mais quand même. Même dans les scènes « normales » je trouve que tout est trop sombre.
Quoi qu’il en soit, j’ai passé un très bon moment de lecture et il me tarde de pouvoir lire la suite de nos petits détectives en herbe.