« Isabella Bird, femme exploration, T.01 » est un manga de Taiga Sassa.
Synopsis :
Le Japon du XIXe siècle hors des sentiers battus !
À la fin du XIXe siècle, le Japon s’ouvre au monde et s’occidentalise à marche forcée. Mais le pays reste un vrai mystère pour la plupart des Européens, ce qui en fait une destination de choix pour la célèbre exploratrice anglaise Isabella Bird ! Malgré son jeune âge, elle est déjà connue pour ses écrits sur les terres les plus sauvages. Isabella ne choisit jamais les chemins les plus faciles et, cette fois encore, elle étonne son entourage par son objectif incongru : Ezo, le territoire des Aïnous, une terre encore quasi inexplorée aux confins de l’archipel… Le voyage s’annonce long et difficile, mais rien n’arrête la pétillante jeune femme !
Accompagnée de son guide-interprète, le stoïque M. Ito, la jeune femme parcourt un pays en plein bouleversement. Dans ses lettres quotidiennes à sa sœur, elle narre avec sincérité et force détails la suite de chocs culturels qu’elle expérimente. Elle veut tout voir, tout essayer, quitte à endurer chaleur, fatigue, maladie ainsi que les sarcasmes de ses pairs !
Avis :
Ce manga retrace le voyage de l’exploratrice anglaise Isabella Bird, l’une des premières Occidentales qui parcoururent le Japon « intérieur » pour se rendre à Hokkaido.
Peu connue par chez nous, Bird fut pourtant une célébrité en son temps dans son pays natal. De ses voyages, elle tira plusieurs livres qui furent des succès et qui firent sa renommée. Ici, l’auteur nous propose de vous faire découvrir en image le voyage de cette Anglaise au sein du Japon tout juste ouvert aux populations étrangères.
Nous suivons donc Isabella dans les débuts de son périple : obtenir une autorisation pour se rendre à l’intérieur du pays (les étrangers n’ont pas le droit de s’y rendre), ses premiers contacts avec cette nouvelle culture, sa population.
Ce que j’apprécie dans ce manga, c’est le regard d’Isabella sur le monde qu’elle découvre. Bien que son éducation anglaise soit parfois surprise ou mise à rude épreuve, elle aborde les Japonais et le mode de vie avec un œil ouvert, à la limite de l’ethnographie. Elle est dynamique, courageuse, gentille et pleine de respect pour les gens qu’elles rencontrent.
J’ai aimé aussi que l’auteur prenne le temps de faire comprendre que cette jeune femme est aussi un sujet de découverte pour les Japonais qui n’ont jamais rencontré d’étranger auparavant.
Le mangaka n’hésite pas non plus à montrer les défauts des Anglais qui se prennent pour les rois du pétrole auprès des populations locales. Je trouve que la dénonciation du colonialisme et du racisme (un Anglais utilise le mot « singe » pour parler des Japonais à Isabella) se fait avec sagesse. Surtout que notre exploratrice n’a pas ce regard négatif envers les Japonais.
Par contre, je trouve que le dessin n’est pas à la hauteur de mes attentes. Non pas qu’il soit mauvais, mais les design sont assez simplistes, ce qui tranche parfois avec la qualité des détails de certains éléments de décorations ou même dans la représentation des vêtements.
Bref, quoi qu’il en soit, ce premier tome m’a beaucoup plus. J’ai hâte de découvrir la suite.