« Mordred » est un roman de Justine Niogret.
Synopsis :
« Ecoutez ! Ecoutez la sinistre et triste histoire de Mordred, le chevalier renégat ! »
Face sombre des légendes arthuriennes, Mordred est le traître, fruit des amours illicites et incestueuses d’Arthur et de sa soeur Morgause. S’il fait un temps parti des chevaliers de la Table ronde, il est chassé de celle-ci avant de lever une armée pour combattre Arthur.
C’est l’histoire officielle, du moins. Peut-être Mordred n’était-il pas aussi fou que les gestes le prétendent ? Peut-être était-il un garçon sensible et droit ? Peut-être Arthur n’est-il pas le héros que l’on chante et que Mordred n’avait pas le choix ?
Avis :
Je ne sais pas quoi penser de ce livre.
J’avais hâte de découvrir ce court roman. En effet, l’autrice a son univers bien à elle, assez sombre. La voir se pencher sur le personnage de Mordred m’enthousiasmait. Hélas, je ne peux pas dire que j’ai aimé. Mais je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé non plus.
La seule chose dont je suis sûre, c’est que je me suis ennuyée. Tout le roman évoque la souffrance de Mordred après qu’il ait été blessé lors d’un tournoi.
Avec toute la poésie et la « délicatesse » de sa plume, l’autrice nous narre les épreuves du jeune homme, ponctué de passage de son enfance avec sa mère et son départ avec Arthur. Je pense par ailleurs que le style de l’autrice fait toute la force de cette œuvre. Ceci dit, elle a une forte proportion à la répétition. Oui, on a compris qu’il douille à mort !
Mais ensuite… c’est quoi l’histoire ? Parce que j’avoue que plusieurs semaines après avoir terminé ma lecture, je me pose encore la question. Je pense avoir cerné quelques points importants, mais je n’en ai aucune certitude.
L’un des attraits de Mordred dans ce texte est sa volonté d’endosser volontairement un rôle de « mauvais » (ce qu’il n’est absolument pas) afin de permettre à son oncle de mourir en grande gloire, et ce afin de cacher la déchéance de ce dernier. Cependant, cela n’arrive que dans les dernières pages du récit.
Cependant, j’avoue que si les personnages avaient eu d’autres noms, l’histoire (enfin, ce que je pense percevoir) aurait été la même. Je ne comprends pas l’intérêt d’avoir utilisé le fond arthurien. OK, cela permet de partir sur des bases connues, mais encore ? Je n’ai pas l’impression que ce roman apporte un élément nouveau, une vision nouvelle, une pierre au légendaire arthurien. Je ne vois pas ce texte comme une revisite du personnage de Mordred non plus.
Vraiment, je ne sais pas quoi dire de plus sur ce court livre. Je ne pourrais pas vous dire que c’est un mauvais livre, car je n’en ai pas l’impression. Malheureusement, je peine à lui dégager des qualités.
Je pense que chacun doit se faire un avis. Peut-être que certaines choses m’ont échappé ? Que je n’ai pas la grille de lecture appropriée ? Allez savoir…