« La lune seule le sait » est le premier tome de la Trilogie de la lune de Johan Heliot.
Synopsis :
ans ce roman aux accents historiques, Napoléon III a battu les Prussiens, puis, en 1889, les extraterrestres ishkiss ont débarqué à Paris, assurant la domination de l’Empire. Mais les opposants envoient Jules Verne en mission secrète sur la Lune, afin d’y retrouver Louise Michel, déportée depuis la Commune de 1871, et d’entrer en contact avec les Ishkiss…
Avis :
Un roman bien sympa.
Victor Hugo envoie Jules Verne sauver Louise Michel, au bagne sur la Lune. Que dire de plus ? Rien que ce pitch est fun. Et rien que pour ça, il faut tenter l’expérience.
J’avoue que j’ai bien aimé cette histoire uchronique où l’un des éléments clés est la rencontre de la France de Napoléon III avec une race extra-terrestre, les Ishkiss. On se retrouve en plein univers steampunk où une colonie est en pleine croissance sur la lune, creuser par la force des bagnards ayant quitté la Guyane et la Nouvelle-Calédonie, dont notre fameuse Louise Michel.
J’ai beaucoup aimé ce récit d’aventures où plusieurs points de vue permettent de diversifier l’intrigue et de voir aussi bien ce qui se passe sur la Lune que sur Terre où une nouvelle aube est en train de se mettre en place.
L’auteur mène très bien son affaire et j’avoue que j’ai dévoré les pages pour savoir comment cela allait finir.
Mettre Jules Verne, vieux, pour porter cette aventure est juste génial. En effet, tout le roman est une forme d’hommage aux récits de l’auteur, de ses mondes de « merveilleux scientifiques » que les lecteur.trice.s dévoraient avant la Science-Fiction. Perso, j’ai adoré cet univers mêlant avec ingéniosité mécanique et biologie.
J’ai dû en louper par mal – ma culture G est un peu limitée –, mais le livre est ponctué de petite référence à des œuvres littéraires (« De l’art d’être grand-père », pour un que j’ai remarqué). Il a aussi des références à des peintres et à surement plein d’autres choses qui me sont passées sous le nez.
Un petit reproche cependant. Je trouve que l’ensemble manque de personnages féminins. Certes, il y a Louise Michel (ou pas, à vous de voir si Verne pourra la sauver), l’auteur fait attention de mettre des femmes dans le paysage (place, « aéroport », bagne). Mais elle manque dans la partie « active » de l’intrigue.
Mais on pourra aussi faire remarquer d’outre ce souci, l’auteur ne fait aucune remarque qui pourrait être qualifié de sexiste. Le livre commence à dater (presque 15 ans) et c’était un premier livre (chapeau). Donc on pourra pardonner ces petits défauts.
Un roman que j’ai beaucoup aimé. J’ai hâte de livre « la suite ».
(5/6)