« Le Pacte des Loups » est un film de Christopher Gans, avec Samuel Le Bihan, Vincent Cassel, Emilie Duquenne, Mark Dacascos, Monica Belluci, Hans Meyer, entre autre.
Synopsis :
En 1766, une bête mystérieuse sévit dans les montagnes du Gévaudan et fait de nombreuses victimes, sans que quiconque puisse l’identifier ou la tuer. Les gens ont peur. C’est un monstre surgi de l’enfer ou une punition de Dieu. L’affaire prend rapidement une dimension nationale et porte atteinte à l’autorité du Roi. Le chevalier Grégoire De Fronsac, naturaliste de surcroît, est alors envoyé dans la région du Gévaudan pour dresser le portrait de la bête. Bel esprit, frivole et rationnel, il est accompagné de l’étrange et taciturne Mani, un indien de la tribu des Mohawks. Ces derniers s’installent chez le Marquis Thomas d’Apcher. Au cours d’une soirée donnée en son honneur, Fronsac fait la connaissance de Marianne De Morangias ainsi que de son frère Jean-François, héritiers de la plus influente famille du pays. Fronsac se heurte bientôt à l’animosité des personnages influents de la région.
Avis :
J’adore ce film… mais ce n’est pas vraiment un bon film…
Oui, je sais, mes gouts sont pourris… mais j’avoue que tout l’intérêt de cette réalisation vient de son interprétation de la bête du Gévaudan. L’aspect politique est une bonne idée, bien que certaines choses laissent à désirer et auraient mérité plus d’approfondissement.
Ceci dit, je pense qu’il y aura peu de remarques positives par la suite. Parce qu’il faut bien le dire, le film souffre de problème de réalisation, souffre de problème de scénario, certains de ses personnages sont faibles et peu exploiter…
Pour le scénario, l’un de mes regrets vient du personnage de Manie, l’Indien. Il sert à peu de chose, si ce n’est pour des scènes d’action beaucoup trop kung-fu pour être correctement apprécié. Sans oublier l’aspect mystique très mal exploité… d’ailleurs, je pense que l’aspect fantastique (avec la définition très XIXe) aurait mérité plus de travail pour rendre beaucoup plus d’éléments crédibles, sans pour autant en faire un film fantastique.
Sans grande surprise, les personnages féminins laissent à désirer. Elles ne sont pas très utiles et restent dans des clichés pas forcément agréables. Je pense principalement à Monica Belluci qui est plus pute qu’espionne, ce qui est bien dommage. Mais on pourrait aussi évoquer la sauvageonne qui est présente, 1) la sauvageonne hyper sexualisée (en opposition à Belluci l’élégante), 2) le love interest de Mani…. Dont on comprend vite qu’elle sera sa perte… par ailleurs, on pourrait faire remarquer que la seule jeune femme qui mérite l’amour d’un homme est la jeune femme rangée… je dis ça, je ne dis rien… Par ailleurs, un homme amoureux va aux putes et s’étonne, en plus 18e siècle, que sa chère et tendre lui en tienne rancune…
Pour en revenir au scénario, il y a plein de petites touches qui font que l’ensemble reste inabouti et signale un manque de travail. Je pense surtout à la relation malsaine du fils Morangias avec sa sœur qui sort du chapeau comme un lapin.
Il serait trop long, surtout que le visionnage remonte à une semaine et que je n’ai pas forcément pris de note, de tout énumérer.
Je vous épargne le duel final qui semble tout droit sortir d’un film de fantasy de bas étage.
Autres soucis. Pour l’ambiance, on est clairement dans quelque chose de campagnard, d’isoler. C’est plutôt réussi. Ceci dit, villages, château perdu au fin fond d’un arrière-pays, pas de villes, les landes, les landes, les pâturages, les landes, les bois, des ruines… mais un bordel 5 étoiles avec 250 putes… MWOUAI !! (et des putes heureuses hein ! évidemment !)
En fait, ce film aurait pu être bien meilleur s’il y avait eu un peu de travail sur le scénario. Il y a un sentiment d’inabouti.
Quoi qu’il en soit, je prends toujours plaisir à le revoir de temps en temps…