« Le Kalevala, épopée des Finnois, T.01 et T.02 » est une épopée d’Elias Lönnrot, traduit par Gabriel Rebourcet.
Présentation :
Le 25 février 1835, quand Elias Lönnrot fait paraître Le Kalevala ou les Vieilles Chansons caréliennes du peuple finnois d’antan, il hisse le peuple finnois à hauteur de l’humanité tout entière : la somme poétique qu’il a récoltée auprès des bardes en Carélie du Nord et de l’Est, cette moisson de chants n’a guère d’équivalent dans l’héritage universel.
Dans ce poème psalmodié se mêlent les voix du tragique, du lyrique et du magique. Le Kalevala contribue à enrichir notre patrimoine par l’incroyable profusion de ses récits, la beauté de ses chants, la richesse de ses tableaux et les gerbes de mots où se découvrent l’origine et le génie humains.
Issu de poèmes et chants oraux authentiques, Le Kalevala fut d’abord présenté comme une reconstruction, celle d’une hypothétique épopée engloutie. On sait aujourd’hui que c’est en fait le grenier, désormais ordonné, de milliers de vers, poèmes, chants et ballades qui furent collectés au XIXe siècle dans les villages des terres finnoises.
Qu’a-t-on sauvé de l’oubli ? Des bribes ou l’essentiel ? Cet oubli était-il inéluctable, ou bien est-il venu avec l’écriture et l’irruption du monde moderne parmi ceux et celles qui en faisaient le chant de leurs semaines ?
Ils ont disparu, les chants sont figés et fixés. Les hommes chantaient jadis, en communion avec l’univers. Leurs chants sont ici, magnifiques vecteurs poétiques du savoir et du plaisir.
Avis :
Une petite déception.
J’avais grand-hâte de découvrir cette fameuse épopée finnoise, dont on ne cessait de vanter les mérites et qui est une sorte d’inspiration non négligeable de Tolkien.
Mais après la lecture des deux tomes, j’avoue quelques déceptions.
Je savais que cette épopée était en vers (avec une versification particulière qui plus est). N’étant pas très proche de la poésie et de la versification, je savais que j’allais être confronté à des problèmes à ce niveau-là.
La lecture des différents chants est ardue. En effet, les vers sont très musicaux et il est souvent arrivé que la « musique », les sonorités, me fassent sortir de ma lecture. En effet, c’est très agréable à écouter. Donc par moment, je me rendais compte que j’écoutais et que je ne lisais pas : je ne me souvenais pas des actions. Je devais donc relire avec attention, avec beaucoup de concentration, pour suivre la narration et non la musique.
De plus, mon édition n’est pas bilingue. Je me suis beaucoup posé de question sur la traduction, aussi bien sur le sens que sur les rimes. C’est musical ici, mais pas là, pourquoi ? Est-ce le texte qui est ainsi ou est-ce dû à la traduction ?
Il faut aussi dire que le vocabulaire est très riche et parfois un dictionnaire n’était pas de trop.
Bref, j’ai éprouvé beaucoup de difficulté de lecture.
Pour le contenu, je ne sais pas trop quoi en penser. Il est vrai que je ne suis pas familière de la poésie et qu’elle me laisse souvent de marbre. Mais avec une épopée versifiée, je pensais m’en tirer. Après tout, j’ai déjà lu des chants ou des épopées en vers. Hélas, les redondances et les répétitions (typique de l’oralité) m’ont parfois perdu dans l’action et le déroulement des événements. J’avoue que si chaque chant n’était pas décrit au début, je serais passé à côté de beaucoup de choses.
Pourtant, tout au long de ma lecture, j’ai parfois plus senti que comprirent certaines choses. Je pense qu’il me manque de très nombreuses clés de lecture pour saisir tous les propos, même si certains sont plus clairs que d’autres. Par exemple, un passage d’un chant explique comment frapper sa femme sans que les voisins ne le remarquent…
Là où je pense que j’ai été très déçu, c’est que j’ai eu l’impression de passer à côté de trop nombreuses références mythologiques. Certaines sont claires, mais d’autres restent plus énigmatiques.
Je n’ai pas les clés de lecture hélas.
Ma lecture m’a laissé dans un certain flou. De plus, j’ai eu du mal à saisir pourquoi c’est ce texte-là qui a tant inspiré Tolkien. J’ai plus l’impression que c’est la démarche de Lönnrot qui récolta les textes et les compila que les récits en eux-mêmes qui inspirèrent l’auteur du Seigneur des Anneaux.
Difficulté de lecture, difficulté de compréhension.
Pourtant, j’ai une édition avec une préface et une postface. Je n’en parle pas souvent, mais pour un ouvrage qui se veut plus scientifique qu’une simple publication, je suis aussi un peu déçu, surtout que l’Aube des Peuples m’a prouvé qu’elle peut fournir des ouvrages de qualités. Ici la postface aurait dû directement être en introduction. Je pense que j’aurai pu saisir beaucoup de choses avec les explications adéquates dès le début. La Chanson des Nibelungen, dans la même collection, proposait une présentation de presque un quart du livre !
Du coup, une fois ma fastidieuse lecture faite, je me retrouve avec plein d’explication qui aurait pu éclairer ma lecture. Autant dire que c’est assez pénible.
Je pense qu’il va falloir que je m’instruise plus sur cette œuvre et son fond historiques, légendaires et mythologiques pour, un jour, pouvoir relire et mieux saisir ma lecture.
Voilà donc pour ma lecture du Kalevala qui fut très compliqué pour moi et aussi décevante – aussi bien pour le contenant/contenu que par mon incapacité à saisir le fond de ces textes de références.
Dommage.