« I, Frankenstein » est un film de Stuart Bettie, avec Aaron Eckhart, Yvonne Starhovski, Billy Nighy et Miranda Otto.
Synopsis :
Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu’à aujourd’hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l’a mené jusqu’à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d’immortels. Adam va être obligé de prendre parti et de s’engager dans un combat aux proportions épiques.
https://www.youtube.com/watch?v=pxOSPfUw3qw
Avis :
Une tentative ratée de fusion entre Underworld et Van Helsing.
Mon dieu… Ce film ! Halala, des nanars de ce genre, cela faisait longtemps que je n’en avais pas vu.
Mais commençons par le commencement : le scénario. Déjà, si vous lisez le synopsis de mon article, il y a de quoi grincer des dents. Allons, je suis bon public je veux bien accepter un peu de n’importe quoi si le résultat fonctionne (à peu près). Ce qui n’est vraiment pas le cas ici. Les premières incohérences apparaissent très vite. Je ne pourrais plus vous les citer, mais c’est dans les 20 premières minutes (ce qui sert d’introduction). Bref, ça part mal.
Ensuite, un combat millénaire entre deux factions des vampires et loups-garous… heu pardon, de démons et de Gargouilles (je reviendrai sur ces dernières), dont les partisans cherchent à s’approprier un être particulier Mickeal… heu pardon Adam, la créature de Frankenstein (qui est une sorte de Sélène autonome…et moins sexy). Vous voyez déjà très vite le parallèle entre Underworld et cette production (renforcer par la présence de Nighy dans le rôle du grand méchant).
Je ne vais pas trop m’attarder sur le scénario qui est hélas plus que bancal. Mais vraiment la trame d’Underworld ressort beaucoup trop, du mois jusqu’à ce qu’une pointe de Van Helsing (le film de Stephen Sommers) vienne empirer l’ensemble. Je vous épargne ce côté du scénario : Frankenstein, créer la vie, faire vivre les morts… BREF !
Les choses sont très décousues dans le film, comme si au milieu de la réalisation, les gens s’étaient rendu compte des grosses incohérences du scénario. La position d’Adam ou même des Gargouilles est peu claire, mais pas tant que cela vient des personnages (il n’est pas interdit de douter), mais encore une fois des choix scénaristiques.
Pour les personnages, il y a du bon et du moins bon. Mais avant, le point Gargouille. Si je suis prête à comprendre que pour des raisons du scénario (kof) qu’un combat millénaire entre démons et anges pouvait se révéler trop cliché, j’ai un mal avec ce choix de gargouilles. En effet, ces créatures – en termes de mythologie et de croyances populaires – n’ont rien d’angélique, bien au contraire. Si nous avions eu deux factions « maléfiques » s’affrontant pour la domination de la terre, je n’aurai rien dit. Mais là les Gargouilles sont clairement des avatars des anges. Bref…
Alors, pour les personnages… commençons par Nighy parce que j’adore cet acteur. Et Nighy, qui joue l’enfant caché de Darkness et Dracula (Van Helsing), fait du Nighy méchant ! C’est le défaut de cet acteur, il joue très bien (je l’adore), mais soit il fait les méchants et un peu toujours le même méchant ; soit il est gentil et il joue le même gentil. Mais j’adore ! Donc même s’il fait du Nighy méchant, je kiffe ! Je ne dirais pas que ça sauve le film, mais presque…
Pour pas mal d’autres personnages, il n’y a pas forcément de choses à dire. Quand on te propose un scénario moisi, tu fais comme tu peux. C’est même un peu dommage pour Eckhart, car ce n’est pas un mauvais acteur (il est même plus qu’excellent dans le second opus du Dark Night). Miranda Otto, en cheffe des Gargouile, se débrouille aussi bien.
J’ai quand même eu une grosse déception pour le personnage féminin : cette jeune femme de docteur brillante dans je ne sais plus quel domaine très complexe est bien pointu est sous-exploité (elle a un petit côté Mickeal d’Underworld dans le sens où elle est un peu prise entre deux feux) manque de présence à l’écran. Elle apporte un peu d’humour dans cet univers sombre, même si ses répliques sont souvent assez mal placées (rappelons que le scénar est légèrement pourri). Mais son principal défaut est de constituer le « love interest » d’Adam. J’abuse un peu, car on ne peut pas dire qu’il y a une romance très poussée, mais on ressent bien cela. Cette situation est bien dommage, car à aucun moment on n’accroche vraiment dans leur relation. Puis bon, le Adam, malgré ses gros abdos, n’est pas vraiment le mec dont on tombe amoureuse du premier regard… L’affaire est quand même mal foutue. Bref, c’est bien dommage, car il se dégageait un bon potentiel de ce jeune docteur.
Après, il y a des choses que j’ai aimées dans ce film (je ne dis pas qu’elles sont bonnes, attention ! Non mais je prends des précautions parce comme les gens s’imaginent qu’aimer ça veut dire bon et ne pas aimer mauvais….Bref, on ne va pas relancer un drama sur le sujet).
Déjà, l’univers visuel très sombre m’a plu. Certes, on sent l’influence d’Underworld, mais c’est quelque chose que j’apprécie.
Les effets spéciaux, bien que parfois très limités, nous offrent quand même de belles choses. Je pense notamment aux transformations des Gargouilles où les ailes se transforment en tissu des capes et autre partie de vêtement, et vice-versa. L’élément n’est pas le plus original du monde, mais il est réalisé avec beaucoup d’élégance. Cela donne un certain charisme à ces créatures (et en particulier à Miranda Otto).
Mais je crois que c’est à peu près tout.
En fait, à la fin du visionnage, j’étais presque un peu fâché. Sans aller dire que cela aurait été un pur chef d’œuvre, je ne pense que le film avec les capacités de nous offrir un bon divertissement. Hélas, le scénario gâche tout. Les incohérences sont tellement grosses que je me demande comment personne ne les a vus en amont. Si les idées de base, sans être géniales, pouvaient être acceptables aurait pu donner un ensemble acceptable dans son genre.
J’avais eu un peu la même sensation pour Dracula Untold où il y avait de bonnes choses, mais gâcher par des éléments de scénario plus que bancal.
Quand je vois des films comme ça, j’ai envie de prendre ma plume et essayer de proposer une version plus cohérente, plus travailler et moins incohérente…
Bref, une déception alors qu’il y avait les possibilités de faire quelques choses d’acceptables.