« Morphologie du conte » suivi de « Les transformations du conte merveilleux » (suivi de « L’étude structurale et typologique du conte » de E. Mélétinski) est un ouvrage de Vladimir Propp.
Présentation :
Parue en 1928, la Morphologie du conte est à l’analyse structurale du récit ce que le Cours de Saussure est à la linguistique : la source d’inspiration. Cent contes de fées russes permettront à Propp d’identifier une matrice dont tous les autres sont issus. Reconnaissant en lui son précurseur, Lévi-Strauss évoque son «immense mérite» et ses «intuitions prophétiques
La présente traduction est la première à suivre l’édition russe définitive de 1969; S’y ajoutent une étude complémentaire de Propp : « Les transformations des contes merveilleux ; et un essai de E. M. Meletinski qui recense les échos suscités par ce livre dans le monde entier.
Avis :
Un essai que j’ai trouvé passionnant.
Ce livre étant cité dans presque tous les ouvrages que j’ai lu ces derniers temps, je me suis dit qu’il était grand temps de s’y mettre. Et je l’ai vraiment adoré (oui, on peut adorer les essais).
Pour commencer, je dirai que j’ai été surprise par le style d’écriture. L’ensemble est fluide et plutôt clair. C’est un essai de très grande qualité qui sait être accessible à son lectorat. Bref, pas besoin d’avoir une grosse culture G pour le lire, et encore moins de faire le vide dans son cerveau pour réussit à saisir une phrase.
Vraiment, j’apprécie ce type d’essai qui a une écriture claire et accessible sans pour autant sacrifier au fond et au sérieux (cf mon amour des livres de Claude Lecouteux).
Ceci dit, je pense qu’au moins deux lectures doivent être nécessaires pour pouvoir parfaitement saisir l’ouvrage. Non pas que la lecture soit complexe, mais les « fonctions » s’agencent un peu comme des éléments mathématiques (notés A, B, etc.). Il est donc parfois – souvent – difficile de ses souvenirs des correspondances entre fonctions et symboles. La lecture n’en est pas gênante cependant.
Après, j’ai des difficultés à juger le contenu, car ce n’est pas un domaine que je maitrise, que ce soit les contes merveilleux russes ou encore ce type d’étude. Mais j’ai trouvé les démonstrations pertinentes et les exemples convaincants.
Après, l’ouvrage a son âge et je ne doute pas que beaucoup de choses ont dû être écriture pour appuyer ou contredire ses théories.
L’essai se compose, de deux autres textes :
-Les transformations du conte merveilleux : Là, j’avoue, je n’ai pas tout suivi. Ce n’est pas du tout dans mon domaine et une seconde lecture va s’avérer nécessaire. Ceci dit, le texte possède les qualités de « Morphologie du conte ».
-L’étude structurale et typologique du conte : cet article est tout l’inverse de « Morphologie du conte ». Je n’ai rien compris ! L’auteur évoque des théories, des auteurs et leurs idées, que je ne maitrise absolument pas. Et avec au moins 4 idées/notions complexes très spécifiques à chaque phrase, phrases qui font une demi-page chacune, je me suis complètement perdue.
Un ouvrage que je recommande pour les gens qui s’intéressent au monde du monde, mais aussi à celui du fantastique en général, car l’ouvrage est encore une grosse référence dans son domaine.