« Légendes Ansazi, contes du danseur de vent » est un recueil de Lou Cuevas (traduit par Loic Le Guillouzer).
Présentation :
Autrefois, les apaches s’appelaient des Ndee, et dans ces temps plus anciens encore les Anasazi. Ils occupaient un vaste territoire correspondant au sud-ouest des Etats-Unis.
Ce recueil de légende relate des histoires dont l’origines remonte à plus de cinq cent ans. Transmises de génération en généraition, elles nous font découvrir une civilisation particulièrement attachante, empreinte de sagesse, où les vivants dialogues avec l’au-delà, dans une parfaite osmose avec les éléments naturels.
Avis :
Avant toute chose, je tiens à remercier les éditions Goater pour ce SP.
Un recueil de contes que j’ai adoré.
Cet ouvrage est une retranscription écrite que l’auteur, Lou Cuevas, a faite au traducteur de l’ouvrage. Les récits ont donc été adaptés pour être couchés sur papier (l’oralité ne se retransmet pas mot par mot sur le papier).
J’ai vraiment adoré ces dix contes qui se lisent très facilement (en plus la découpe des paragraphes est parfaite pour une lecture en plusieurs temps).
À travers ses textes, on découvre une « réalité » sur le mode de vie et les conceptions de l’univers chez le peuple concerné. On y découvre les lois du mariage, les initiations, les relations aux esprits et à certains membres de la tribu – l’homme-médecine. On perçoit aussi un univers spirituel et terrestre très intéressant. Personnellement, j’ai envie d’en savoir plus sur ses populations.
Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que les titres ne nous donnent pas forcément le fin mot de l’histoire et que les contes eux-mêmes restent parfois énigmatiques. En effet, à la lecture, on se dit que le récit va porter sur tel ou tel aspect. Que nenni ! Je pense à un conte en particulier qui narre comment les écureuils sont apparus. Les récits sont des aspects cosmogoniques.
Tous les contes sont super, je les ai beaucoup appréciés. Ceci dit, comme certaines choses se répètent d’un conte à l’autre. Mais comme chaque conte se doit d’être lu individuellement, ces répétitions sont compréhensibles et ne posent pas de soucis à la lecture.
Mais ce qu’il m’a le plus marqué, c’est comment l’oralité a pu évoluer. En effet – et à moins que ce soit une faute du traducteur —, le narrateur évoque des chevaux. Or le cheval n’est introduit en Amérique que par les Européens. Donc il y a eu « intrusion » d’un élément plus récent dans les récits anciens.
Ceci dit, certains chercheurs affirment que des chevaux seraient passés par le détroit de Béring avec les premières populations avant de s’éteindre. Donc, il se pourrait aussi que le cheval soit une réminiscence d’un fait lointain. Dieu que c’est passionnant !
Un livre que j’ai vraiment apprécié et que je prendrai plaisir à relire à l’occasion ! Pour les amateurs de contes et légendes, je pense qu’il ne faut pas hésiter à y jeter un œil !