« Defixio » est un roman de Sylvie Dupin.
Synopsis :
Parti visiter le chantier de fouilles médiévales sur lequel travaille sa belle-sœur archéologue, Flavien fait une mauvaise chute et s’en tire avec une simple fracture. Mais peu de temps après, le paisible libraire se met à se comporter de façon étrange : il est la proie d’hallucinations et d’idées fixes, et devient somnambule, sans que son compagnon Paul, médecin, ne puisse rien faire pour lui. Leurs amis se veulent rassurants, mais ce mal mystérieux commence à s’étendre, et atteint jusqu’aux ordinateurs… Ensemble, ils vont alors démarrer leur propre enquête qui les mènera à travers le temps jusqu’à un incroyable secret.
Avis :
Je tiens à remercier les Éditions Malpertuis pour ce SP.
Hélas, je dois avouer que je n’ai pas accroché à ce livre.
Le pari était risqué : confier à une archéologue un récit dont une partie de la trame se déroule sur un chantier de fouille. J’ai malheureusement vite décroché à cause de cela. L’auteure n’a pas su saisir le déroulement et les conditions de travail sur un chantier archéologique. J’ai donc eu du mal à entrer dans l’histoire.
Après, j’avoue que je n’ai pas non plus accroché au style de l’auteure.
C’est bien dommage, car je pense que l’idée de base était loin d’être bête. Et malgré les défauts liés au chantier de fouilles, on sent que l’auteure à faire des recherches pour donner une profondeur à son histoire.
J’ai cependant un regret. Si tout le début de l’intrigue joue très bien avec le fantastique (le héros est-il victime de la folie ou non), je trouve que perd en charme à un moment de l’intrigue. La notion de doute n’est plus présente et c’est dommage, car c’est cela qui donnait le plus de charme à l’affaire.
Malgré le fait que je n’ai pas accroché, il y a de bonnes choses dans ce roman qui joue avec le fantastique.
Pour commencer, j’ai beaucoup aimé que le couple principal soit un couple homosexuel. Ça change et donne une certaine fraicheur à l’histoire. D’autant plus que l’on ne tombe pas dans des clichés trop cucu sur les homos.
Je pense que l’auteure a écrit son livre en prêtant très attention à la représentation des femmes et des minorités. Par ailleurs, j’ai remarqué qu’elle cherchait toujours à éviter les clichés. Je pense que dans ce domaine là, l’auteure de ce roman a vraiment marqué un point.
Une autre chose que j’ai appréciée, c’est ce que j’appellerai le « jeu du terroir ». L’auteure a su jouer avec les légendes et les toponymes d’un lieu (fictif ou réel, peu importe) pour créer une histoire. On oublie trop vite que les « lieux-dits » n’ont pas été nommés par hasard, mais en lien avec des événements de l’Histoire plus ou moins anciens.
Un roman auquel je n’ai malheureusement pas accroché malgré de bons points. Dommage.