« Mythologie française » est un essai d’Henri Dontenville.
Synopsis :
Dans ce magistral ouvrage paru en 1947, Henri Dontenville expose un vaste matériel qu’il regroupe sous le nom de » mythologie française « . En 1937, au congrès international de folklore, les spécialistes étrangers avaient attiré l’attention de leurs collègues français sur la carence de la collecte de contes dans l’Hexagone. Aussi l’auteur relève-t-il un véritable défi en élaborant sa méthode au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, car il remonte le temps bien plus loin que l’époque gallo-romaine : Gargantua, Mélusine et les frères Aymon ne sont pas des saints susceptibles de prolonger les dieux romains mais remontent à la préhistoire.
–Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
Avis :
Un livre intéressant, mais très dur à appréhender.
J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Non pas que l’écriture soit compliquée, mais l’auteur fait appelle à la philologie et l’évolution des mots : on s’y perd, car on ne comprend pas forcément les changements (et les rapprochements). Donc la lecture est assez lourde, car on suit l’évolution de mots et de terme qui parfois prennent des pages.
Ensuite, le livre début avec une introduction en évoquant les Celtes et les Gaulois et qui permet de poser les bases de sa thèse. Le problème, c’est que cela marche pour l’époque de l’écriture du livre (lié à l’actualité de la recherche). Maintenant, tout est « faux », car les recherches historiques et archéologiques ont évolué. Donc, tout le livre se base sur des choses désormais obsolètes. Donc tout est à prendre avec des pincettes.
De plus, l’auteur ne se montre pas toujours très neutre dans ces propos (les références sexistes sont nombreuses : il faut éduquer nos fils [et pas les filles], les femmes doivent être de bonnes mères…).
Après, malgré ces défauts, le livre reste intéressant. Il s’intéresse particulièrement au personnage de Gargantua et démontre comment ce personnage devait être un élément de la mythologique « Française » c’est-à-dire soit pas Romaine (ou biblique). Il revient aussi sur Mélusine et le cheval Bayard.
Personnellement, j’ai surtout retenu les références aux géants. Mais comme je sais que les géants sont parfois les premiers habitants de certains pays (Angleterre par exemple), j’avoue ne rien avoir vraiment appris de particulier. Si ce n’est la présence absolument énorme de ce géant « Gargan » dans le paysage toponymique française.
Bref, un livre assez compliqué a appréhendé, mais qui reste riche et intéressant. Mais je le déconseille aux personnes qui ne serait ni passionnée, ni n’ayant de bonne connaissance de base.