« La voix des Oracles, T.01 : Thya » est un roman d’Estelle Faye.
Synopsis :
La Gaule, au début du cinquième siècle après Jésus-Christ.
Cerné par les barbares, minés par les intrigues internes et les jeux malsains du pouvoir, l’Empire romain, devenu chrétien depuis peu, décline lentement.
Dans une villa d’Aquitania, perdue au milieu des forêts, vit Thya, seize ans, fille du général romain Gnaeus Sertor. À cinq ans, elle a manifesté pour la première fois des dons de devin. Mais dans l’Empire chrétien, il ne fait plus bon être oracle, et à cause de ce secret qu’elle doit garder, Thya est devenue une adolescente solitaire, à l’avenir incertain.
Lors d’une des visites en Aquitania, Gnaeus tombe sous les coups d’assassins à la solde de son fils Aedon qui souhaite s’emparer de son siège au sénat. Il est ramené à la villa entre la vie et la mort et Thya cherche dans ses visions un moyen de le sauver. Son don lui permet d’apercevoir la forteresse de Brog, dans les montagnes du nord, là où, autrefois, Gnaeus a obtenu sa plus grande victoire contre les Vandales. Elle comprend alors qu’elle doit s’y rendre et s’enfuit dans la nuit.
Sa route sera pavée de rencontres, Enoch, un jeune et séduisant barbare, ou encore un faune, un être surnaturel issu du monde païen, et Thya va évoluer et découvrir un monde en mutation qui n’est pas exactement celui que lui décrivait son père…
Avis :
Un roman jeunesse que j’ai beaucoup aimé.
J’avoue que je suis d’humeur faignasse et j’aurai presque envie de me limiter à dire : ce livre est vraiment super. Point. Mais bon, ce ne serait pas sympa pour le livre et pour l’auteure (qui est fort sympa au passage).
Alors que dire ? Ça risque d’être décousu (voilà ce qui arrive quand on met trois plombes à faire une chronique).
Déjà, j’ai beaucoup aimé le personnage de Thya. Des gamines comme ça, il en faudrait plus dans les romans. Bien que cachée et protégée par son père, elle n’hésite pas à se sauver quand ce dernier est à l’agonie : elle sait sa vie en danger. Et tout le long du livre, elle ne subit pas les événements bien qu’elle sache se laisser guider quand il le faut. Elle sait prendre des décisions et se montre entreprenante.
Pour rester sur les personnages, le livre nous en présente une belle palette. J’avoue une petite touche affective pour Enoch qui est à mi-chemin entre le héros et l’antihéros. De plus, j’ai trouvé ça très intelligent d’en faire un maquilleur : non seulement je suis sûre que ça jouera un rôle dans les prochains tomes, mais j’ai trouvé ça très original. En effet, on montre peu les petits métiers du monde romain.
L’auteure a bien travaillé son univers. Je ne pourrais pas forcément dire grand-chose sur l’aspect historique vu que ce n’est pas une période que je maitrise. Mais on sent que le travail de recherche est là.
Là où j’ai été ravie, c’est dans le cadre mythologique. L’auteur sait habillement mélanger les mythologies romaines, grecques, celtiques et étrusques. Que du bonheur pour mon petit cœur.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intrigue est menée tambour battant. Pas une minute pour souffler. Ce que j’ai beaucoup aimé dans ce livre, c’est que les intrigues personnelles se mêlent à l’intrigue principale sans que celle-ci en souffre.
La plume de l’auteur est vive et rythmée. Perso, j’ai peu ressenti de passage superflu : l’ensemble est bien maitrisé.
Vous voulez un point négatif ? Il y en a un, mais il n’étonnera personne (surtout si on me connait). Même si elle est assez bien faite, la romance… pfff… je trouve que c’est toujours hyper rapide. Les gens se rencontrent, ne s’apprécient pas, mais très vite ils ont envie de s’embrasser… pfff… et ils le font en plus… bref… je pense franchement que cet aspect aurait pu, non pas être évincer, mais plus étirer…
Malgré ce petit point noir (Enoch, apporte ton maquillage !), j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre qui flirte entre l’historique et la fantasy.
Hâte de lire la suite !