« A la pointe de l’épée » est un roman d’Ellen Kushner.
Synopsis :
Richard Saint-Vière est le plus fameux des tueurs des Bords-d’Eau, le quartier des pickpockets et des prostituées. Aussi brillant qu’impitoyable, violent à ses heures, ce dandy scandaleux gagne sa vie comme mercenaire en vendant ses talents de bretteur au plus offrant, sans trop se soucier de morale. Mais tout va se compliquer lorsque, pour de mystérieuses raisons, certains nobles de la Cité décident de se disputer ses services exclusifs ; Saint-Vière va dès lors se retrouver au cœur d’un inextricable dédale d’intrigues politiques et romanesques qui pourraient bien finir par lui coûter la vie… Au-delà du roman d’aventures mâtiné de mélodrame, au-delà de l’hommage savoureux rendu à Dumas et aux grands récits de cape et d’épée, À la pointe de l’épée est une œuvre forte, profondément dérangeante, sur la nature de la réalité et la moralité de la violence. Une inoubliable galerie de personnages plus grands que nature, désespérés au point de tout risquer.
Avis :
Un roman qui ne m’a pas emballé.
J’adore le genre de cape et d’épée, ses actions, son panache… mais visiblement, pour les romans, j’ai du mal. Après Triumpf qui m’avait déçu, voilà un autre livre du genre qui n’a pas su me convaincre.
C’est lent… Il ne se passe pas grand-chose dans ce livre où les intrigues priment sur les affrontements à l’épée (et vu le titre, c’est assez décevant). Alors, je vais ne pas dire que j’avais tout vu venir, mais vraiment, j’ai trouvé que les intrigues manquaient un peu de profondeurs et de punch. Je n’ai pas été emballée par les enjeux.
Bref, l’ensemble de l’histoire ne m’a pas passionnée.
Je regrette aussi le monde de duel et de combat, de courses-poursuites et de tout ce qui fait le panache de ce type de récit. Bref, ça manque d’aventure !
Les personnages sont sympathiques et on s’y attache assez bien même si aucun n’est vraiment mémorable. Je regrette peut-être qu’il n’y ait pas eu plus de personnages féminins, mais ces dernières tiennent bien la route.
Il y a un peu de romance dans ce livre. Et une romance homosexuelle ! Si c’est, certes, une très bonne chose et j’avoue que cela m’a beaucoup plus sur le papier, mais en réalité… Bin un couple hétéro, c’est souvent chiant… et bien un couple homo c’est pareil ! Bref, nos deux amoureux sont pénibles, surtout Alec que j’aurai bien égorgé moi-même.
Cela me permet de rebondir sur ce que j’ai vraiment apprécié dans ce livre. Nous sommes dans un livre de fantasy : pourquoi se coller au modèle sexiste de notre monde et d’une époque donnée ? Ici, l’auteure fait fi de cela en ce qui concerne la sexualité. L’homosexualité ne pose pas de problème. Ou du moins, rien ne laisse entendre que c’est « un problème » pour les gens.
Bref, un très bon point pour ce livre, surtout quand on sait qu’il date de 87 ! (si ça se trouve, je n’étais même pas née à sa sortie !)
J’ai assez aimé l’ambiance et l’univers de ce roman. Le petit côté renaissant est vraiment sympa et on sent que l’auteure a réfléchi à de très nombreux points de son univers même s’ils ne sont pas forcément très mis en avant (commerce, agriculture).
Beaucoup d’éléments font d’ailleurs référence à la France (les Bords d’Eaux).
Malgré quelques bons points, je n’ai pas été convaincu par ce roman qui manque de dynamisme.
Dommage.
: p je ne sais pas si je dois ou non remercier Estelle Faye qui m’a fait découvrir ce titre et qui m’avait bien alléché avec.