Du 28 au 31 mai, j’étais aux Imaginales d’Épinal.
Pour commencer, j’étais très heureuse d’y retourner, car j’en gardais un très beau souvenir de l’année passée. De plus, cela me permet de passer un peu de temps avec mon père (qui réside là-bas).
Que dire, que dire, que dire ? Que les Imaginales, c’est vraiment un très chouette festival.
Pour commencer, le cadre : dans un parc près de la Moselle. Il n’y a pas à dire, c’est vraiment très agréable surtout quand le beau temps est au rendez-vous ! Les deux chapiteaux Magic Mirror sont vraiment sublimes, dès qu’on y pénètre, on est déjà dans l’ambiance !
La bulle du livre (lieu de perdition du festival bien entendu) est vraiment grande et les allées de circulations larges, même si parfois trop petits aux heures et jours des pointes. Mais ça, je pense que c’est normal.
La « cantine » ! Parce que oui, il y a un point restauration, pas spécialement cher pour ce type d’événement (se souvient de la bouffe chère et infâme de T&L) et assez appétissant. En plus cette année, il y avait une petite terrasse à l’extérieur !
Bref, quand on est aux Imaginales, on est bien !
L’un des bons points est aussi que l’on se trouve au centre-ville. Donc pour aller chercher des sous (pour l’antre de la perdition), aller au resto ou même aller voir les expos, c’est top !
Bien localisé, bien agencé, le festival assure de ce point de vue là. À noter que tout est gratuit (même les toilettes, encore une pic pour T&L) !
Les Imaginales, ce sont aussi de très nombreuses conférences sur les quatre jours de festivité. Et il y en a pour tous les gouts. Perso, j’ai assisté à nombre d’entre elles (c’est l’une des raisons qui me poussent à me rendre à ce festival).
Alors le jeudi, j’ai assisté à l’ouverture parce que je pense que c’est important. Ensuite, j’ai assisté à « Vive la fantasy… épique », « Fées… ou fays : entre tradition et modernité » ; « Bâtir une série de fantasy… Et tenir la distance ! ».
Le vendredi : « La lutte du Bien contre le Mal… un archétype majeur de la fantasy », « Vampires d’hier… et d’aujourd’hui » (eh oui, on ne se refait pas), « Premiers romans… nouveaux talents », « Après les surhommes… place aux surfemmes en fantasy ».
Samedi, j’ai fait peu de conférences parce que le matin, j’ai petit-déjeuné avec Estelle Faye (accompagné de Silène Edgar), une auteure adorable qui parle avec passion de ce qu’elle écrit et de ce qu’elle veut faire passer ; à midi, j’ai mangé en compagnie de Kim Newman, l’un des invités du festival, et Dieu ! que je veux son livre sur Moriarty ! Ce mec est adorable et d’une érudition incroyable ! j’en bave ! S’en est suivi un entretien avec Newman et ce fut tout pour cette journée qui fut, d’une certaine manière, la plus light du festival.
Enfin, le dimanche, j’ai suivi plusieurs conférences : « Critic, comment ça marche » ; « L’héritage des Celtes… un imaginaire français » ; « Au bonheur des vampires, et nous, et nous et nous » ; « Écrire et publier… Conseils à un jeune auteur » ; « La fantasy… une lecture plaisir » et pour conclure « Un dernier pour la route, pourquoi devenir écrivain ».
Un gros pouce levé pour les traducteur.trice.s et les modérateur.trice. qui font un travail formidable lors de ces conférences !
Et j’ai également assisté à la fermeture du festival. C’est à cette occasion que j’ai appris que toutes les espérances du festival avaient été dépassées : plus de 25 000 visiteurs, des auteurs, des éditeurs, des visiteurs comblés… Bref, que tout s’était super bien passé et que tout le monde était content. Et moi aussi !
Parce que c’est bien sympa de parler « technique » et « présentation », mais il faut avouer que les Imaginales est un festival vraiment hyper méga convivial. Outre le plaisir de voir ou revoir du monde que j’ai eu le plaisir de voir sur d’autres salons ou d’autres festivals, j’ai fait de très belles rencontres. Il règne une ambiance amicale, voire familiale, qui fait qu’on se sent très à l’aise. Les gens sont tous hyper sympa, que ce soit les auteur.e.s, les éditeurs, mais aussi l’ensemble des bénévoles qui font un super travail (ne les oublions pas !)
J’avoue que ces quatre jours ont été quatre jours de pur plaisir, d’échanges et de rencontre. Et je vous jure que ça fait un bien fou ! Ca recharge les batteries et ça motive !
Oui, moi aussi, un jour, je serais auteure aux Imaginales * étoiles dans les yeux*… mais pas demain, y a piscine… et recherche d’emploi…
Bref…
Cette année, il y avait de nombreuses expositions (illustrations ou photos) partout dans Épinal. Celles que j’ai faites étaient vraiment sympa même si j’en ai trouvé certaines moins bien que d’autres. Ces expos étant dispersées dans la ville, une petite navette permettait de relier les sites les plus éloignés (et les plus proches aussi, mais ces dernières se trouvaient généralement à 10 min à pied). J’ai trouvé cette initiative de navette excellente et j’espère qu’elle pourra être reconduite.
Une Yourte du Conte a également été mise en place cette année. J’avoue ne pas m’y être rendu (enfin, je n’ai pas assisté aux lectures et autres présentations, mais j’ai quand même jeté un œil : ce n’est pas tous les jours qu’on voit des yourtes). Mais d’après de nombreux camarades, c’était très bien.
Un petit très bon point pour le « guide du festivalier » avec toutes les grilles horaires, les présentations des expos et des diverses animations qui ont eu lieu sur le festival.
Comme je l’ai déjà dit, le festival a aussi été pour moi l’occasion de voir ou revoir du monde. Je ne me risquerai pas à lister les gens avec qui j’ai pris plaisir à échanger, à partager et à discuter tout simplement de peur d’en oublier (et ainsi prendre le risque de me faire écharper). Que ce soit les auteur.e.s, les éditeurs, mes anciens camarades de fouilles, des inconnus dans les files d’attente tout simplement des rencontres imprévues, j’ai vraiment passé de super moments en votre compagnie ! Merci à tous !
Mon porte-monnaie a aussi apprécié ce festival, car il n’est pas trop revenu exsangue. Ce sont 6 livres (dont un acheté par mon papa ; merci papa) qui ont rejoint ma bibliothèque. De plus, je m’étais rendue sur le festival avec quelques livres à faire signer.
Donc, voilà mes achats.
Trolls et Licornes, l’anthologie des Imaginales 2015 : Quoi de commun entre la lourdeur disgracieuse d’un troll et la noble légèreté d’une licorne ? Entre une créature que la légende populaire associe à la virginité et une autre qui patauge dans la boue des bas-fonds ? Dix auteurs (dont un bicéphale) ont imaginé des rencontres improbables entre ces deux figures classiques de l’imaginaire, pour bousculer un brin les évidences et rappeler que les contes sont faits pour être détournés. L’anthologie comporte des textes plus gais que désespérants, l’époque ayant bien besoin de tendresse, d’humour et de licornes. De trolls aussi, soyons justes…
Légendes et Sortilèges, de Doris Facciolo : Toi qui liras ces pages, prends conscience du pouvoir que tu tiens dans tes mains.
Ce recueil est un grimoire. La magie qui le parcourt ressuscite les légendes enfouies au plus profond des mémoires. Trouble les règles de l’éternel combat du Bien contre le Mal. Donne naissance à des êtres qui n’existent pas encore.
Toi qui liras ces pages, prends conscience du pouvoir que tu tiens dans tes mains.
C’est le Temps que tu t’apprêtes à libérer.
L’opéra de Shaya, de Sylvie Lainé (déjà chroniqué) : So-Ann, née dans un vaisseau spatial, a du mal à s’habituer aux coutumes étranges et contraignantes des mondes où se sont établis les humains. Alors quand elle entend parler de Shaya, cette planète où la faune et la flore sont en totale empathie avec ses visiteurs, elle n’hésite pas une seule seconde. Mais en vérité, qui s’adapte à qui ? Quels mystères se cachent dans ce monde qui semble idéal ?
L’Opéra de Shaya est un space opera envoûtant et magique, accompagné de trois autres nouvelles tout aussi fortes et sensibles.
Deorum Interfectores, T.01 Alter ego, d’Astrid Méan : Campagne romaine, de nos jours.
Dissimulés depuis deux mille ans dans une crypte scellée, de mystérieux parchemins, rédigés par un sénateur du règne de l’Empereur Néron, sont mis au jour dans les ruines d’une villa.
Ceci est la traduction du premier volume.
Haraar Lucaino, habitant d’Ydrith où évoluent les plus féériques créatures, est envoyé par son sultan quérir le moyen de sauver son pays d’une guerre sanglante. La Pierre des Glaces possède un pouvoir magique incommensurable qui, dit-on, pourrait parvenir à repousser les armées ennemies. Mais en la touchant, le jeune homme découvre un univers parallèle dévoré par la luxure et la corruption : Rome. Là, un dieu renégat et ambitieux, tapi au plus profond des Enfers, est bien décidé à asseoir son joug sur les deux mondes…
Dans cette lutte divine à laquelle Haraar prend part bien malgré lui, à qui pourra-t-il faire confiance ? Saura-t-il embrasser la destinée des Deorum Interfectores, seuls mortels capables de tuer des dieux ?
Et qui est réellement Anna Ordas, cette jeune femme énigmatique d’une beauté glaciale qu’il s’est juré de protéger, et qui ne le laisse pas indifférent ?
Depuis la nuit des temps, l’homme cherche dans l’imaginaire les réponses à toutes ses questions.
Le moment est venu de découvrir l’origine de l’imaginaire lui-même.
Rois du monde, T.01 Même pas mort, de Jean-Philippe Jaworski : Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.
Les Enchantements d’Ambremer, T.01 Le Paris des Merveilles, de Pierre Pevel : À première vue, on se croirait dans le Paris de la Belle Époque. En y regardant de plus près, la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, et une ligne de métro rejoint le pays des fées… Dans ce Paris des merveilles, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, est chargé d’enquêter sur un trafic d’objets enchantés, lorsqu’il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. Il lui faudra alors s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…
Pour les dédicaces, j’ai fait signer « Le premier » de Nadia Coste, ainsi que mes deux Kim Newman « Anno Dracula » et « Le Baron rouge sang ».
Voilà donc pour ce festival qui, une fois encore, a été un vrai plaisir et une belle réussite.
J’espère vraiment pouvoir y retourner l’année prochaine… en visiteuse (au moins…)
PS : le enregistrements des conf’ sont dispo sur le site d’ActuSF.