Comme tous jeunes auteur.e.s ou primo-auteur.e.s, j’utilise les réseaux sociaux (principalement FB et Twitter) pour faire ma promotion. Nous sommes d’ailleurs très nombreux à le faire, surtout que nous publions souvent chez de petits éditeurs dont la portée est limitée.
Ceci dit, je pense qu’il y a des choses à éviter de faire sur ces réseaux. Les conseils ou remarques que je vais présenter sont le résultat de quelques observations. Ce n’est en aucun cas une vérité absolue et il est possible que je fasse aussi de mauvaises choses. D’ailleurs, je vous invite à faire part de vos avis.
De plus, j’utilise bien moins Twitter que son rival.
Pour moi, il y a deux types de pages FB : celle de votre livre et celle de vous comme auteur.e (je n’ai pas d’avis à avoir sur les profils personnels des uns et des autres). Quand vous décidez de faire une page auteur.e, n’oubliez pas que les gens qui vont suivre cette page pour votre activité littéraire. Rien ne vous empêche de mettre des messages relevant de votre vie privée, mais faites attention à ce que vous écrivez. D’ordre général, vos « fans » se fichent que vous ayez changé de coupe de cheveux ou que vous portiez votre tenue préférée.
Ce qui intéresse les gens, c’est bel et bien votre activité d’auteur.e, évitez de vous mettre trop en avant : genre « attention, je vais vous mettre une photo de moi ! ». On s’en fiche de votre tête. Ce n’est pas la beauté ou la coupe de cheveux de Georges Sand qui faisait d’elle une grande auteure.
Néanmoins, vous pouvez mettre des photos de vous, ce n’est pas un drame. Choisissez-les avec précaution. Les photos en contreplongée où l’on voit votre belle poitrine, les bouches en cul de poule, les torses dénudés, etc., ça ne fait pas sérieux. Votre page, c’est votre vitrine commerciale, votre C.V.
Vous êtes auteur.e, c’est super cool ! Oui, mais, de quoi ? Je comprends très bien les craintes de voir ses idées se faire récupérer par d’autres, mais il est important d’en dire un petit peu.
Si j’arrive sur une page d’auteur.e et que je vois juste marqué dans les infos : auteur.e d’une quadrilogie. OK, c’est cool. Quatre livres. Mais quatre livres de quel genre ? Les livres sont-ils publiés ou en court d’écriture ? Quels sont les titres, qu’est-ce que ça raconte ? Ce n’est pas la peine d’en dire des masses, mais au moins l’essentiel !
Vous concernant, s’il faut faire attention au côté « vie privée » sur le mur, dans les présentations, vous pouvez vous étaler un peu plus, mais sans en faire trop. Lieu et date de naissance, si vous avez voyage un peu ou beaucoup, vos influences, etc.Les informations doivent permettre de bien vous cerner. Si vous n’avez pas de chose très intéressante à dire, vous pouvez ne rien mettre. Tout le monde n’a pas la chance d’avoir plusieurs vies en une ou avoir vécu des expériences particulières.
Je reste très réservée sur les infos « matrimoniales ». Je ne pense pas que vous soyez un.e meilleur.e auteur.e parce que vous êtes marié.e et que vous avez des enfants. Bien sûr, une vie familiale aura des conséquences sur votre travail d’auteur.e. Mais je ne suis pas sûre que votre lectorat soit intéressé par ce genre d’info.
En résumé, des photos choisies avec soin, pas trop de blabla sur votre vie privée, pensez à mettre les informations essentielles.
Concernant les pages « œuvres ».
J’avoue, j’en ai une pour ma série des Yggardiens. Mais voilà, le projet est en « pause » parce que je réfléchis encore pour l’améliorer et ainsi me lancer dans la troisième version. Je l’ai créé sur une impulsion (oui, je suis quelqu’un de très impulsif, hélas). Avec le recul, je me demande si c’était un choix judicieux. Bon, maintenant qu’elle est là, j’avoue que je n’ai pas eu le courage de la supprimer. Elle sera utile un jour. Mais pas demain, y a piscine. Bref…
Alors cette page œuvre, elle est là pour présenter votre roman et/ou votre série. Il est donc essentiel que les gens sachent de quoi il retourne.
Oui, je comprends cette peur du vol d’idée, etc. Mais sachez bien que les « vols » sont assez rares (mais il existe hélas, je ne le nierai pas) et qu’il n’y a pas que les bonnes idées qui font les bons romans. Mais il faut vraiment que le lecteur sache de quoi il retourne !
Titre, synopsis, nombre de tomes, genre, couverture si vous êtes édité.e, éditeur, et même quelques extraits me paraissent comme essentiels. Comme pour votre page auteur.e, cette page œuvre est la vitrine de votre univers.
Évidemment, sur cette page, vous allez uniquement évoquer cette œuvre : avancée, publication, réédition, chronique, etc. Là, on évite toutes les références à votre vie privée. On s’en moque, on suit votre œuvre, pas vous.
Comme je l’ai dit, j’ai une page œuvre. Mais avec le recul, je pense qu’il est inutile de faire ce type de page tant que votre œuvre n’est pas publiée. Oui, vous pouvez me lancer des cailloux. Dans mon cas, le mal est déjà fait. Ne faites pas comme moi. Je vous invite plutôt à vous faire une page auteur.e qui sera probablement plus représentatif qu’une page œuvre.
De plus, si vous souhaitez faire carrière dans l’écriture, vous risquez d’avoir plusieurs pages œuvres à gérer. Si j’avais dû créer, une page œuvre pour chacun de mes projets, j’en aurai au moins 10, sans compter les nouvelles… sauf qu’aucun de ces projets n’est fini et/ou publié.
Pour ce qui concerne Twitter, j’avoue ne pas savoir quoi trop dire, vu que la majorité de mes tweets sont les liens des articles des blogs et les posts de ma page auteure.
Cependant, je pense que comme pour FB, il fait faire attention à ce que l’on fait passer. Peut-être faire attention aux pseudo que l’on utilise. Genre, ne faites pas « Twitter officiel de XXX auteur.e » avec un pseudo @petiteculotte (oui, j’exagère, mais c’est très parlant).
Je vais maintenant évoquer un autre aspect des réseaux sociaux : la promotion. Dans le cas d’une œuvre éditée, votre éditeur se doit de faire votre promotion. Mais comme souvent ce sont des petites structures, il ne faut pas hésiter à aussi faire des démarches de votre côté.
Ceci dit, il me semble qu’il y a des choses à faire et des choses à éviter.
Sur vote page, éviter de faire passer tous les jours les liens vers la boutique ou les lieux de ventes. Ça fait très mercantile et ce n’est pas toujours très agréable. Faites plutôt passer la page de présentation de votre éditeur. Si la personne a vraiment envie d’acheter, elle fera les démarches nécessaires. Pour les œuvres numériques, certains préfèrent utiliser des diffuseurs comme amazon ou immatériels pour éviter trente-six milles comptes chez les éditeurs.
Mais bien sûr, faire passer les infos sur votre page ne suffit pas. Il existe des groupes et même d’autres pages qui se proposent de faire partager et découvrir vos œuvres. N’hésitez pas à les rechercher. Évidemment, n’inondez pas ces pages. Une fois tous les mois, voire toutes les deux semaines, c’est largement suffisant. Les gens qui consultent ces groupes se poseront des questions si vous postez sans arrêt (« tiens, il fait sa promo partout comme un sauvage, c’est que ça ne doit par marcher ; que c’est mauvais ; etc.).
Quand vous publiez sur ces groupes, pensez à la politesse. Un bonjour, ça ne fait pas de mal. De plus, ne vous étalez pas trop sur le lien que vous proposez.
Ex : Bonjour, je vous invite à découvrir « XXX » mon roman de tel genre.
Je pense que c’est amplement suffisant.
Avis tout personnel : je ne pense pas que les extraits soient la meilleure des choses. Un extrait qui peut vous paraitre significatif de votre œuvre ne le sera peut-être pas pour le lecteur.
Ce qui me fait enchainer sur un point TRÈS important : LA POLITESSE !
Eh oui, je vais paraitre stupide, mais pour certains, ce n’est pas ça qui les étouffe.
Donc, n’hésitez pas à mettre un bonjour et un merci, sur vos messages de présentation sur les groupes/pages.
Ensuite, plusieurs blogeur.euse.s se sont plaints de personnes qui demandaient à être ami.e.s par les profils perso. Faire de nouvelles rencontres, c’est sympa. Mais pas pour se faire harceler par des auteur.e.s en mal de reconnaissance. Oubliez cette technique.
Il n’y a rien de plus désagréable qu’un.e auteur.e vous balance sa page perso avant même d’avoir échanger quelques mots via murs interposés.
Comme je suis bonne pâte, je vous dirais de vous contentez de faire passer votre propre page auteur.e sur votre profil perso. Votre nouvel.le. ami.e, parcourant votre mur ira y jeter un œil par curiosité. Mais si jamais, il ou elle ne rejoins pas votre page, ne vous amusez pas à le relancer par MP ou par invitation sur votre page (toutes les semaines). Les gens aiment les pages qui les intéressent.
Je n’irai pas spontanément aimer la page d’un.e auteur.e de romance, même si c’est mon ami.e, tout simplement parce que je n’aime pas les romances. C’est moche, mais c’est ainsi.
En résumé, soyez poli, ne harcelez pas les gens, ne les demandez pas en ami.e.s seulement pour faire votre promo.
Je crois que j’ai fait le tour des choses à dire.
Je le répète encore une fois, ce ne sont que quelques constatations et quelques conseils pour essayer d’aider les jeunes et primo auteur.e.s. Il manque probablement des choses, c’est pour cela que je vous invite à faire part de vos remarques dans les commentaires.
Pour conclure, je dirai qu’il est tout à fait possible que parmi les recommandations que je donne, je fasse aussi des erreurs sur mes propres pages. J’ai bien reconnu que la page des Yggardiens était une bêtise.
Je ne suis pas là non plus pour stigmatiser, ni pour dénoncer. Ne l’oubliez pas.