« La Venise des Louves » est une BD d’Aurélie Wellenstein au scénario, Emanuele Contarini au dessin et Alice Scimia aux couleurs.
Synopsis :
Avis :
Un avis un peu mitigé sur cette BD one-shot.
Aurélie Wellenstein au scénario, j’ai confiance. C’est une autrice que j’apprécie, même si je n’ai pas accroché à certains de ses romans — plus en lien à un souci de thème que de qualité littéraire dirons-nous.
S’il y a plein de bonnes idées dans cette BD, j’ai trouvé hélas le traitement de l’ensemble un peu rapide. J’ai dû relire l’ouvrage deux fois pour être sûr d’avoir bien tout saisi. En effet, dans cette belle Venise en proie à un étrange mal, à la domination des Gondoliers, des bombes explosent dont les conséquences sont multiples : distorsion, dispersion, démence et dévoration. Beaucoup d’effet, tous incarné par les membres de la meute, cet homme et ses femmes, victimes d’une des bombes. Peut-être un peu trop d’effet. Et bien qu’ils soient tous incarnés par les héroïnes (la majorité l’emporte), j’ai eu du mal à tout bien saisir. Je pense que l’ensemble aurait mérité quelques pages de plus.
Idem pour mieux appréhender l’ensemble de ces filles de la meute, dont les parcours sont très vite traités, sauf peut-être pour Calliope. C’est dommage, car j’aurais aimé plus m’attacher à elles toutes — et à Renzo aussi d’ailleurs.
Le fait que tout va trop vite — à mon goût — gâte un peu la fin. Comme on peine à s’attacher à la meute, toute la partie avec les Gondoliers est trop superficielle. J’ai eu comme une impression de lire un rapide résumé et pas une véritable fin. D’autant plus que je suis restée un peu dubitatif à certains éléments de l’énigme des Gondoliers. Je reste vague pour en pas spoiler. Le dirait que « l’élément déclencheur » ne m’a pas convaincu, mais il n’était peut-être pas pas si important que cela, le sujet de la BD allant plus vers quelque chose de profond : la recherche de soi, l’acceptation de l’autre, vivre et grandir avec ses différences et ses traumas.
Deux tomes ? Plus de planche ? Je ne sais pas ce qui aurait mieux convenu le mieux.
Un petit goût de déception d’autant plus que le dessin est superbe, les couleurs vives et j’ai été happé par cette Venise en proie aux Gondoliers. Le trait est dynamique, l’ensemble est rythmé. J’ai adoré les physiques des personnages. L’esthétique est top.
Je regrette, là aussi, qu’il n’y ait qu’un tome, juste pour le plaisir des yeux !
Malgré les critiques que je peux émettre, la lecture (double lecture) est restée plaisante. Et puis y a des chats ! Les thèmes abordés, cités plus haut, me parlent même si j’aurais souhaité que tout cela ait été plus posé, plus développé.