« Une affaire d’honneur » est un film de Vincent Perez avec Vincent Perez, Roschedy Zem, Doria Tillier.
Synopsis : Paris 1887. À cette époque, seul le duel fait foi pour défendre son honneur. Clément Lacaze, charismatique maître d’armes se retrouve happé dans une spirale de violence destructrice. Il rencontre Marie-Rose Astié, féministe en avance sur son époque, et décide de lui enseigner l’art complexe du duel. Ils vont faire face aux provocations et s’allier pour défendre leur honneur respectif.
Avis :
Une assez bonne surprise !
Bon, mettons les choses au point. Je n’aime pas particulièrement Vincent Perez. Comme réalisateur, je ne connaissais pas. Comme acteur… disons que les films de cape et d’épée où il a joué (les aventures du Capitaine Fracasse, Le Bossu et Fanfan la Tulipe) sont nuls ! NULS ! Oui, j’insiste !
En plus, le personnage a signé la tribune pour le gros porc Depardieu !
Donc clairement, ce n’est pas vraiment une personne que j’apprécie.
Je suis allée voir le film, car le sujet m’intéressait (à noter que je n’avais pas vu que Perez jouait aussi dedans), mais aussi parce qu’il y a un ancien camarade d’escrime artistique de Rennes qui joue dedans et que ça me faisait plaisir pour ça (et surtout qu’il fait plein truc super dans ce domaine !)
On est jamais à l’abri d’une bonne surprise et pour le coup, cela a été le cas.
J’ai trouvé le film très sympa ! Si le but était de parler du duel, de son histoire, de ses préparatifs et de ses déroulés (outre le combat en lui-même), je trouve que c’est assez réussi.
Il aborde aussi le sujet de l’escrime au féminin et des duels mixtes. C’est un peu dommage que cela n’ait pas été un sujet à part entière, mais cela a le mérite d’exister !
Je n’oserai pas aller jusqu’à dire que le film est féministe, mais la présence d’une femme au scénario me pousse à penser que cela a permis un discours que n’aurait pas eu un film écrit uniquement par des hommes.
D’ailleurs, il est intéressant de noter que la partie « avec les femmes » (façon de parler) est assez colorée, joyeuse, où il fait bon vivre avec une certaine diversité, alors que la partie « avec les hommes »… bin on de du bon entre-soi de vieux mal mâle cis blanc quoi… Hasard ou réelle volonté ? Je me questionne.
Pour ce qui est du duel, je ne suis pas experte, loin de là. Mais on sera content d’y voir le duel sous différentes formes : représentations mondaines, duels à mort, à l’épée, au pistolet, au sabre à cheval. D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé cette partie-là.
Et il va bien falloir rendre à César ce qui est à César — même si ça fait parfois mal au cul — : Vincent Perez est fort bien dans ce film. D’ailleurs, je ne l’avais pas reconnu du tout — grisonnant avec une « prise de volume ». Je pense que l’homme s’est taillé un rôle pour lui-même et franchement, c’était bien assuré !
Rien à dire d’autre sur le reste du casting qui tient très bien la route.
Le film est loin d’être parfait, ceci dit. Un rythme peut-être un peu lent. Une espèce de romance, peu présente c’est vrai, mais assez inutile à mon sens.
Le personnage de Lacaze n’est pas assez travaillé à mon goût pour ce qui est du psychologique. On reste sur un type de personnage taiseux où c’est à nous, spectateur, de comprendre ses traumas de guerres qui restent très nébuleux.
Quoi qu’il en soit, j’ai passé un très bon moment. J’ai aperçu le camarade de mon lointain passé d’escrimeuse artistique et cela m’a fait plaisir !
Même cela me reste un peu au travers de la gorge de voir un film super sympa porté avec un acteur et un réal pro VSS (parce que oui, défendre Depardieu, c’est soutenir les VSS).
Si jamais vous avez l’occasion de voir ce film, ne vous privez pas. Surtout si l’ensemble vous intéresse.
Petit Bonus :