« D’Artagnan contre Cyrano de Bergerac, T.01 : Le Chevalier Mystère » est un roman de Paul Féval Fils et M. Lassez.
Présentation :
Avis :
Un premier tome fort sympathique.
Mais qui ne casse pas trois pattes à un connard non plus.
Le postulat des auteurs est assez rigolo : qu’on fait les trois mousquetaires, et surtout D’Artagnan, entre les deux livres de Dumas « Les Trois Mousquetaires » et « Vingt-ans après ».
Bon si vous avez mon humour à deux balles, vous allez sûrement répondre « de la merde évidemment ». Heureusement, Féval et Lassez ne sont pas moi et il nous propose quelque chose de plus « et si… ».
Et s’il y avait eu entre Anne d’Autriche et Buckingham un peu plus qu’un incident dans un jardin à Amiens et des ferrets ; et si Cyrano était de la partie ; et si D’Artagnan travaillait pour Richelieu.
Nous suivons donc un charmant jeune homme (il est très jeune, il est beau, il est gentil, il est bon bretteur… bref le minot parfait) qui doit se rendre à un certain endroit pour donner un courrier à une certaine personne pour obtenir un certain rendez-vous. Et de ce certain rendez-vous, il pourra apprendre des choses sur lui.
Bon évidement, rien en se passe comme prévu. Rendez-vous manquer, duel, vol de lettre, rencontre de belle jeune fille (qui est elle aussi parfaite bien sûr !) et d’un écrivain bretteur un peu colérique au grand nez, notre pauvre petit Chevalier Tancrède, alias chevalier mystère, a bien des ennuis… ou pas.
Au milieu de cela, un complot ! Évidemment ! Et qui est le plus grand comploteur de France ?
Je vous entends tous crier RICHELIEU ! Et je ne pourrais pas vraiment vous dire non. Mais non. C’est une des épines dans le pied de Richelieu, la duchesse de Chevreuse. Mais je n’en dirais pas plus.
Ne nous mentons pas. Ce n’est pas non plus le roman du siècle. Si cette série (oui, c’est une série, on va voir ce que donnent les autres tomes) a été oubliée, ce n’est peut-être pas pour rien non plus.
Mais personnellement, je me suis bien poilé ! Ce n’est pas forcément la plume littéraire la plus envolée qui existe, mais ça marche. Cette manière assez « oral » d’écrire les choses me convient très bien. Par ailleurs, cela donne une certaine proximité avec la lecture, nous donnons l’impression d’être un spectateur.
Et puis, j’aime les côtés grandiloquents des personnages, les situations justes pas possibles et incroyables, la naïveté des uns et la mesquinerie des autres.
Le roman se passe à une période qui est assez peu mise en avant pour du cape et d’épée. Alors, certes, on est toujours sous le classique règne de Louis XIII. Mais là, on est plus loin dans le règne que les années du siège de La Rochelle, puisque notre Gros Faisan préféré (Richelieu pour ceux qui n’ont pas la ref de ma private joke moisie) agit avec l’aide d’un certain… Guilio Mazzarini. Le Petit Paon comme j’ai décidé de le surnommer après la lecture de ce premier tome. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas certaine de savoir pour qui il fait la roue…
Bon, le truc un peu désagréable avec notre Petit Paon, c’est que les auteurs le font parler avec un horrible accent italien et parfois, à la lecture, c’est pénible !
D’Artagnan contre Cyrano a donné un film. Je ne sais pas si j’en avais déjà parlé ici (sinon ça viendra). L’adaptation était très libre. Mais dans toute la première partie, il y avait un très très TRÈS gros côté gay friendly entre D’Art et Cyrano. Dans ce premier tome de roman, il y a un très très TRÈS lesbienne friendly entre Anne d’Autriche et Chevreuse. Et c’était bien !
Un roman qui ne brille peut-être pas par ces qualités littéraires, mais qui a tout de même le mérite de faire passer un très bon moment de lecture.
Mais attention, si vous n’êtes pas dans le « mood » comme moi, il est possible que ce soit le genre de lecture qui ne vous amuse pas du tout.
À vous de voir !