« Les Uchronies Comtoises, T.01 : Les mystères de Joux » est un roman de Rachel Fleurotte.
Synopsis :
1903 Besançon est devenue la capitale de la technologie française. Elle abrite au cœur de la Citadelle qui domine la ville, sous la protection de l’armée, un des instituts de recherche les plus avancés du pays. Victorien, le fils du directeur, y travaille depuis trois ans comme ingénieur. Il a bercé toute son enfance dans les légendes de la région et rêve de mener à bien la construction d’une machine volante pour partir à la recherche de celle qui hante ses rêves, la mystérieuse Dame Verte. L’occasion lui est bientôt offerte de donner vie à son projet, mais de la Citadelle de Besançon à la forteresse de Joux où vont le conduire les événements, le chemin va se révéler semé d’embûches.
Avis :
Un roman sympa, mais qui manque un peu de rythme.
Les romans « régionalistes » ont souvent mauvaise presse. Pourtant, j’aime beaucoup quand des romans cherchent à mettre en valeur le patrimoine de diverses régions de France et par uniquement Paris. Ici l’autrice nous propose de découvrir Besançon et le Jura. Des endroits que j’adore ! Surtout que l’autrice n’en fait pas trop. Elle ne cherche pas à faire « hé hé, regardez comme c’est beau » en en faisant des caisses. Ici tout reste soft et bien dosé !
Il en va de même pour les mythes et légendes régionales. Et du coup, je ne pouvais qu’accrocher.
Nous découvrons donc un monde légèrement steampunk, puisque c’est plutôt la mécanique plus que le steam qui prime. Mais cela n’enlève en rien le charme du récit. Par ailleurs, les raisons qui poussent le héros à construire un engin volant sont très touchantes.
En parlant de personnages, je pense que c’est une des forces de ce roman. Et justement parce que les personnages, et surtout Victorien, ne sont pas des « hommes forts » qui règlent tout avec leurs muscles. Pour Victorien, j’ai beaucoup aimé sa délicatesse et sa tendresse. Cet ingénieux garçon marche selon les élans de son cœur sans pour autant être niais.
Même les militaires n’ont pas ce côté viriliste malsain que l’on trouve parfois dans des récits. Mais il n’en reste pas moins qu’ils sont disciplinés et sévères aux besoins.
Un petit bémol peut-être. C’est le manque de personnages féminins. Certes, l’histoire tourne autour de la Dame Verte et l’univers est très militaire, mais elles manquent. Bon, il y a Charlotte, la domestique, — et d’une manière mère de substitution de Victorien… et de son père aussi puisqu’elle materne tout le monde — qui bien que très agréable, reste dans quelques clichés « grosse mama ».
L’écriture est fluide et le roman se lit tout seul. Cependant, l’ensemble manque un peu de rythme. Il y a peu de grosses péripéties ce qui donne un côté très monotone à la lecture. Et quand les passages d’actions sont, enfin, là, ces dernières manquent un peu de percutant ! Et c’est dommage.
Quoi qu’il en soit, la lecture resta agréable et j’ai beaucoup aimé le dénouement (même si un peu prévisible).
Une lecture détente qui fera passer un bon moment.
Ouvrage lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus.
https://www.facebook.com/prixdesauteursinconnus/
Du jura à Besancon, je crois que tu viens de me faire découvrir un ouvrage qui se situe au plus près de mes origines… merci !