« Rois du monde : Chasse Royale, deuxième branche I : De meute à mort » est un roman de Jean-Philippe Jaworski.
Synopsis :
Voici neuf ans que le haut roi Ambigat m’a admis à la cour du Gué d’Avara. Voici neuf ans que j’ai trouvé ma place parmi les héros biturige.
Toutefois, quoiqu’il demeure redoutable, le souverain vieillit. Sa force vitale s’épuise et les royaumes de la Celtique déclinent. Nos troupeaux sont malades. Nos blés pourrissent sur pied. Les jeunes fils du souverain meurent… La disette et le mécontentement grondent au sein des tribus. Si les dieux se sont détournés du haut roi, que feront les chefs des nations clientes ? Certains ne rêvent-ils pas de renverser Ambigat, de s’emparer du pouvoir, de restaurer la prospérité ?
Et moi, Bellovèse ! Moi qu’Ambigat a jadis privé de son père et de son royaume ! Moi qu’Ambigat a naguère voué à la mort ! Moi qu’Ambigat a fini par admettre parmi les siens ! Quel parti épouserai-je ? Deviendrai-je un chasseur de roi ? Ou serai-je le jeune roi traqué par la meute ?
Avis :
Bellovèse, le retour !
Après quelques années après la lecture du premier tome, me voilà repartie chez les Celtes pour suivre les nouvelles aventures de celui qui n’est même pas mort, Bellovèse.
À l’origine, le tome 2 devait n’être qu’un seul volume. Il a finalement été découpé en trois parties, donc voilà la première partie. Et autant dire que je suis restée sur ma faim. Heureusement, j’ai la suite… Mais pas le troisième volume puisqu’il n’est pas encore sorti. Bref.
J’ai beaucoup aimé ce livre même si le ton est très différent du premier. En effet, notre vieux Bellovèse (qui narre à un grec nommé Pythéas, tiens, tiens) évoquait ses souvenirs d’enfance et ses premiers combats dans un univers beaucoup plus fantastique.
Ici notre héros a grandi, est un guerrier, marié (à une épouse qui l’égorgera au moindre écart) et père de deux petites filles. Mais surtout, il sert son oncle, le Haut-Roi Ambigat, le meurtrier de son père.
Cet ouvrage est beaucoup plus guerrier que le premier qui jouait plus dans le registre des croyances. Ici, moins de fantastique… pas de Merlin l’enchanteur même si ce dernier pointe à l’horizon.
Après que dire de l’intrigue sans trop en dire ? D’autant plus que j’ai eu l’impression que ce premier volume ne constituait que l’introduction du tome 2.
Comme toujours, l’auteur nous prouve qu’il a plus que bien chiadé son sujet (et c’est peu dire). Le seul petit défaut de cet ouvrage, c’est qu’il est assez long et on a l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose. Pourtant, c’est la cohorte de petits détails qui apportent sa puissance à l’arc narratif.
L’univers, une fois de plus, est très travaillé et parvient à nous transporter dans des conflits sans manichéisme. Par contre, j’ai peur qu’un lecteur qui ne connaît pas spécialement le monde celte ne saisisse pas certaines actions, ainsi que les jeux de pouvoir entre les « rebelles » et le Haut-Roi Ambigat, ainsi que la place de Bellovèse dans cette affaire.
Voilà pour ce premier volume que j’ai pris plaisir à lire. Vivement la suite !