« Quand la Lune descendit sur Terre » est un livre de conte mansis traduit par Charlotte Boucault et illustré avec Jüri Mildeberg.
Présentation :
Il y a fort longtemps, des petits-enfants se moquèrent de la lune. Celle-ci, furieuse, descendit sur terre pour les dévorer. Alors leur grand-mère décida de les dissimuler dans un petit sac…
À travers les textes de ce recueil, vous découvrirez la vision de la vie et la relation à la nature du peuple mansi sur les rives de l’Ob, en Sibérie occidentale.
Ainsi, dans les 18 contes de ce recueil, vous appendrez : pourquoi, selon les Mansis, l’écureuil a le dos rayé ; pourquoi le lièvre a les lèvres coupées, de longues oreilles et une courte queue ; comment l’homme a doté le renne de bois et comment le corbeau est devenu noir ; pour quelle raison le chien et l’homme sont devenus amis ; qui est Moshnê, fille et soeur des ours…
Ces contes ont été traduits par Charlotte Boucault qui s’est rendue dans la région de Khanty-Mansiïsk afin de rencontrer les communautés autochtones qui peuplent ce territoire, et ainsi mieux comprendre leur culture.
Le recueil est illustré par le peintre estonien Jüri Mildeberg.
Avis :
Un livre de conte que j’ai adoré ! Un coup de coeur même.
Je tiens à remercier les Éditions Borealia pour leur confiance indéfectible.
Pour commencer, ce livre m’a fait découvrir une population de Sibérie que je ne connaissais pas : les Mansis. L’ouvrage propose une introduction pour découvrir ce peuple. De plus, une bibliographie à la fin permettra aux lecteur·trice·s curieux·euses pourront assouvir leur soif de connaissance. J’ai aussi beaucoup aimé l’extrait en langue mansi.
J’avoue que tous ces éléments pour découvrir cette population apportent vraiment un plus, car on peut aussi mieux appréhender la culture des narrateurs.
Les contes sont souvent étiologiques ou pourquoi les choses sont-elles ainsi. Issus d’une tradition orale, les textes offrent souvent des ritournelles afin de faciliter l’aide à la mémorisation, mais cela ne gêne pas la lecture. Au contraire, cela offre une agréable musicalité.
Certains sujets des contes ne m’étaient pas inconnus, bien que l’histoire soit différente, avec les adaptations « locales ».
Dans certains récits, on sent se mélanger le fantastique et le réel dans le sens où certains animaux se comportent en humain. Parfois, j’avais l’impression de voir des « ogres » dissimuler sous d’autres aspects.
Les illustrations apportent un plus.
J’ai adoré cet ouvrage qui permet de découvrir un peuple sibérien. Je ne peux que vous encourager à découvrir ce livre. En espérant que d’autres livres de contes mansis sortiront un jour.