« Nécrophilie – Un tombeau nommé désir » est un petit essai de Patrick Bergeron.
Présentation :
Depuis les travaux de Freud, la plupart des tabous en matière de sexualité ont disparu. Il subsiste pourtant divers comportements sexuels marginaux dont on ose à peine parler, en raison de leur caractère moralement offensant ou de leur statut criminalisé. La nécrophilie, cette attirance sexuelle à l’endroit des cadavres, est de ceux-là. De la littérature au cinéma, les créateurs qui ont tâté du sujet ont investi un no man’s land de l’érotisme.
Avis :
Un petit livre intéressant.
Non, ne vous sauvez pas ! Je vous assure que je vais bien dans la tête ! Quoique… Bref…
Un livre sur un sujet étrange me direz-vous un peu macabre ? Morbide ? Je le conçois, mais comme je suis « fan » de littérature vampirique et toutes les légendes, croyances, qui s’y rapportent, il me semble qu’il y a un moment où le sujet de la nécrophilie doit être abordé. D’autant plus que les « romances » avec des morts-vivants (vampires, zombies) fleurissent (quoiqu’un peu moins en ce moment, non ?)
Alors, je vous rassure, cet ouvrage n’a rien de dégueulasse. C’est une analyse de la représentation de la nécrophilie dans la littérature et dans le cinéma. Le livre aborde donc la relation à la mort, mais aussi au corps et au corps mort en particulier. Il pose aussi des questions sur le désir – évidement – à travers différences œuvres.
Personnellement, j’ai trouvé cela très intéressant, car c’est un sujet assez peu développé puisqu’il relève du « dernier tabou de la sexualité » (dixit l’auteur). Cependant, l’ensemble de l’ouvrage reste très axé sur ses représentations en littérature et cinéma et j’avoue que j’aurai peut-être aimé une approche plus « clinique » de la chose.
Quoi qu’il en soit, une lecture agréable.
À découvrir.