« Vathek – Conte Arabe » est un roman de William Beckford.
Synopsis :
Vathek, neuvième calife des Abassides vit aux confins de l’Orient à Samarah. Esthète et curieux, il entreprend la construction d’une tour pour y lire le ciel. Mais sa cruauté est aussi redoutée par ceux qui s’opposent à lui. Un jour, un marchand vient lui proposer deux sabres portant une inscription que nul ne peut déchiffrer. Un vieillard parvient à les transcrire confirmant que ces sabres sont destinés au souverain le plus puissant. Vathek s’en trouve flatté… mais le lendemain, le calife tombe malade et les inscriptions se transforment mettant en garde ceux qui cherchent à connaître les secrets les plus impies. Un Giaour propose un remède au calife proposant un pacte : s’il abjure sa foi, il aura accès au palais souterrain empli de trésors sous la coupe du terrifiant Eblis…
Avis :
Mon Dieu que c’était chiant !
Hélas oui, j’ai eu beaucoup de mal à terminer ce petit livre d’une centaine de pages (je n’ai pas lu la postface de Mérimée : les premières pages sont aussi ennuyeuses que le reste).
Pourtant, j’étais très curieuse de découvrir cet ouvrage qui est un classique de la littérature gothique, gothique orientaliste même.
Le style du livre est très… comment dire… c’est assez mou. Beaucoup de très belles descriptions qui nous projettent bien dans un orient fantasmé du XIXe, mais tout le récit fait très descriptif. Il n’y a pas vraiment d’action, de retournement de situation…
Les personnages ne sont pas attachants, trop figés dans la pierre du début à la fin. Vathek est à baffer tant sa stupidité est profonde ! On dirait un gamin de 10 ans qui enchaine les caprices sans aucun pouvoir critique sur ce qu’il réalise – sauf quand il est trop tard évidemment. Et je ne parle pas de son entourage qui ne brille pas toujours par leur logique ou leur intelligence.
Il y a une terrible impression de « déjà vu » en cea qui concerne le thème du récit ainsi que la fin. Ceci dit, qu’en était-il lors de sa sortie ? Difficile de donner une réponse en ce qui me concerne. Visiteur.euse, si tu en sais plus que moi, n’hésite pas à laisser un petit mot en commentaire !
La combinaison d’un style très descriptif, un rythme lent et un dénouement prévisible ont créé ce profond sentiment d’ennui lors de toute ma lecture.
Une chose que j’ai quand même bien aimée, c’est l’orientalisme du livre. Bon, certes, il y aurait des choses à redire là-dessus, mais on sent que l’auteur a travaillé (l’homme à beaucoup voyager). Cela permet une bonne immersion.
Je reste contente d’avoir (survécu) lu ce classique malgré tout. Heureusement qu’il est court !
Je ne peux pas vous conseiller d’éviter ce livre dans le sens où il permet aussi de se faire une culture générale. Cependant, la bibliothèque me parait le meilleur endroit pour se le procurer.
Avis aux amateurs du genre et aux courageux.