« Porcelaine : La légende du tigre et de la tisseuse » est un roman d’Estelle Faye.
Synopsis :
Chine, vers l’an 200.
Xiao Chen est un comédien errant, jeté sur les routes par un dieu vengeur. Un masque à forme humaine dissimule son faciès de tigre, tandis que son coeur est de porcelaine fêlée. Son voyage va durer plus de mille ans.
Au cours de son périple, il rencontrera Li Mei, une jeune tisseuse, la Belle qui verra en lui plus qu’une Bête. Celle qui, sans doute, saura lui rendre son coeur de chair. Cependant Brume de Rivière, fille-fée jalouse et manipulatrice, intrigue dans l’ombre contre leur bonheur.
Pendant presque quinze siècles, rivalités et amour s’entrecroisent, tisant une histoire de passion, de tendresse et de sacrifice, sur fond de magie et de théâtre.
Avis :
Un roman que j’ai adoré !
J’avais toujours été très attiré par le grand format et sa superbe couverture. Mais les choses ont voulu que mon porte-monnaie apprécie mieux cette version poche. Et il y aurait presque un regret, car on peut dire que la couverture du grand format vaut son contenu !
Plus qu’une autrice, Estelle Faye est aussi une femme de théâtre. Or, j’ai trouvé que ce livre est aussi un hommage, un cri d’amour, pour une autre forme de théâtre que celui européen (ou Occidental). Ce livre nous fait découvrir un monde très différent, que ce soit par les époques des deux grandes intrigues, que par cet univers propre et particulier qu’est celui du théâtre. Je crois qu’une des choses qui m’a le plus plut, c’est l’aspect coloré. Ça fait bizarre, mais malgré l’aspect sombre de certains personnages, de leur destin, il y a beaucoup de couleur dans ce monde.
Mais je crois que ce qui marque surtout cet ouvrage, c’est son histoire. Et cette histoire, elle se fait aussi par les personnages. Il est difficile de parler de l’une sans parler des autres. Nous suivons donc un jeune homme maudit, presque malgré lui, qui va entrer dans une troupe de théâtre bien atypique. Nous voilà dans la première grande partie du récit.
Mais je crois que la seconde partie est la meilleure. Asseyez-vous, mais la romance est juste magnifique ! Parce que oui, c’est une revisite de « la Belle et la Bête » et qui est bien construite. Pas de coup de foudre à la con « oh putain je ne vais aimez que lui toute ma vie », non. Une découverte des sentiments progressifs, une découverte de l’autre. De plus, toute la subtilité et la douceur de la plume de l’autrice nous permet de nous attacher et d’apprécier les personnages tels qu’ils sont.
J’avoue que j’ai aimé tous les personnages de ce livre. Ils sont tous superbement construits, évolue au fur et à mesure de l’h(H)istoire. De plus, on pourra saluer les personnages féminins qui sont tous excellents !
J’avoue que je ne connais rien à la Chine de cette époque et de l’univers du théâtre (en Chine ou même en général). Mais on sent que l’autrice a fait beaucoup de recherche pour donner à son monde une cohérence et une justesse qui suit aussi bien l’intrigue que les personnages.
Estelle Faye s’impose de plus en plus comme l’une de mes autrices préférées. J’ai adoré ce livre que j’ai lu très rapidement, car il est difficile de le reposer. C’est un vrai plaisir. Et il a été pour moi une petite bouffée d’air frais dans mon paysage littéraire.
Je ne peux que chaudement recommander la lecture de ce superbe roman. Pour l’été, je crois que c’est une pièce de choix !