« Le récupérateur de cadavre » ( » The body snatcher ») est un film de Robert Wise avec Boris Karloff, Bela Lugosi, Henry Daniell, Edith Atwater, Russell Wade, Sharyn Moffett.
Synopsis :
Le docteur MacFarlane a besoin de cadavres pour ces recherches. Gray, un pilleur de tombes, lui fournit les corps, mais la demande devenant trop grande, il tue délibérement une fillette paralysée. Les meurtres vont se succèder.
https://www.youtube.com/watch?v=yiizAwncWcA
Avis :
Un vieux film fantastique comme je les aime.
Il n’est jamais facile de parler de vieilles productions, car les codes de narrations, la manière de filmer, de cadrer, de monter à beaucoup changer. De plus, ma version DVD n’est pas de très bonne qualité. Il fait dire que les bandes magnétiques s’abiment vite et qu’elles ne sont pas toujours nettoyées ou restaurées !
Je ne connaissais pas la nouvelle de Stevenson et je pense que je vais essayer de la lire quand j’aurai le temps.
L’histoire est intéressante et marche un peu à côté de la morale. Le médecin a bien raison de vouloir des cadavres pour étudier l’anatomie et faire des progrès en science. N’est-ce pas ce qu’a fait Da Vinci ? Et de nombreux autres médecins/docteurs ? Mais là, on tourne autour d’une relation malsaine entre ce médecin et celui qui le pourvoir en corps.
De plus, il y a l’étudiant qui, s’il comprend les motivations de son maitre, n’occulte pas les souffrances des familles qui découvrent la disparition des corps. Sans oublier que le jeune homme se montre plus proche des patients.
En effet, le médecin cherche à avancer dans son domaine, mais penser plus à la réussite (par forcément la gloire) et aux progrès qu’au bien-être de ces patients.
L’intrigue est très intelligente, car les personnages sont bien construits avec des motivations propres que l’on peut rarement rejeter.
Il y a même un caractère social dans ce film : les pauvres et petites gens paient pour les plus grands, ceux qui ont de l’argent. Mais parfois, cela peut se retourner contre eux. Notre médecin est coincé par son fournisseur de cadavre qui le dénoncera s’il refuse d’être son « ami ».
L’aspect fantastique arrive vers la fin de l’histoire. J’aime ce fantastique où l’on ne sait jamais si on joue avec le surnaturel ou avec la folie.
Ce film, classé dans horreur, me parait catalogué. Mais avec Boris Karloff et Bela Lugosi, difficulté de le mettre ailleurs.
Ce film n’a rien d’extraordinaire par rapport à d’autres productions de ce style, mais j’ai passé un très bon moment. Par ailleurs, je me suis dit qu’un remake, beaucoup plus engagé socialement, serait intéressant à produire.
À découvrir pour les amateurs du genre.