« Mary la rousse, femme pirate » (« Le aventure di Mary Read » en VO) est un film d’Umberto Lenzi avec Lisa Gastoni, Jérome Courtland, Walter Barnes.
Synopsis :
Mary s’habille en homme pour voler les bijoux d’une comtesse. Arrêtée, elle s’évade et profite de la rencontre avec le capitaine Poof, un corsaire, pour s’enrôler comme mousse…
(je n’ai pas trouvé de BA)
Avis :
J’ai passé un bon petit moment devant ce film de pirate italien.
Bon déjà, on pourrait dire que les traducteurs français avaient de la merde dans les yeux quand ils ont traduit le titre. Pas besoin d’avoir fait italien pour comprendre qu’il s’agit des aventures de Mary Read… qui est blonde dans le film. Peut-être qu’ils ont cru que Read voulait dire « rouge »… Bref…
Que dire pour le reste ?
Putains, le film de 1961 et Mary Read a un de ses caractères ! Bon sang, pourquoi maintenant on a plus de personnages féminins comme ça ? Mary, elle a du caractère ! Elle sait ce qu’elle veut, elle est audacieuse et elle sait jouer de ses charmes quand il faut. Mais cela ne veut pas dire qu’elle se livre au premier homme venu. Certains l’apprendront d’ailleurs à leurs dépens. Quand elle ne veut pas, elle le fait savoir, et pas dans la dentelle !
Vous l’aurez compris, Mary ce n’est pas une gourdasse. Mais il y a quand même un petit cœur qui bat dans sa poitrine. Cœur qu’elle sait mettre de côté pour la raison.
Parce que oui, une partie de l’histoire repose sur les amours de Mary et d’un jeune Lord rencontré en prison. Ce que j’ai aimé, c’est que la romance ne prend pas le pied sur l’histoire bien qu’elle en soit en partie le cœur. C’est très agréable, car cela ne ralentit jamais l’action surtout centrer sur Mary. Pas de longue scène de jérémiades, pas de longues scènes de « je t’aime moins non plus ». Les deux protagonistes savent réfléchir avec autres choses que leur cœur dans des circonstances qui demandent de la réflexion. Les enjeux en sont donc plus intéressants.
C’est aussi plaisant, car Mary vit sa vie avec fougue. À pleine dent j’ai envie de dire.
Je pense qu’il faut avoir vu plusieurs films de ce genre pour comprendre comment une romance peut circuler dans un film d’aventure sans manger l’aventure ou réduire les enjeux de l’histoire à « finiront-ils ensemble à la fin ».
Je pense qu’entre un scénario, certes sans grande originalité, mais bien construit autour de l’action et une héroïne de caractère qui veut d’abord vivre sa vie comme elle l’entend (et pas être une amoureuse aimée), on arrive à un résultat qui se laisse regarder avec plaisir et amusement.
Il y a beaucoup d’humeur, surtout incarnée par le grand-père de Mary. Pour celles et ceux qui auraient vu Les Trois Mousquetaires de Richard Lester, il a un côté Monsieur Bonacieux, mais plus positif dirons nous. Il est hypocrite et menteur, mais toujours avec une joyeuseté qui fait sourire. Il retourne sa veste dès qu’il en a l’occasion avec une pointe d’humour.
Les combats navals ont bien vieilli et manquent parfois de mise en scène audacieuse, mais le film reste plaisant malgré tout. Le côté chip leur donne un certain charme. Personnellement, c’est aussi pour ça que j’aime les vieux films d’aventures.
Pour le côté historique des choses et les éléments biographiques de Mary Read, la vraie, on repassera.
Bref, pas le film du siècle, ni de l’année, mais un moment très sympa pour se détendre.