« Les Robinsons de l’île Tromelin – l’histoire vraie de Tsumiavo » est un livre illustré pour la jeunesse d’Alexandrine Civard-Racinais et Aline Bureau.
Synopsis :
Le 31 juillet 1761, Tsimiavo est à bord de l’Utile. Elle a été embarquée clandestinement dans les cales de ce navire de commerce avec 159 autres esclaves malgaches.
Au cœur de la nuit, leur destin bascule : l’Utile heurte un récif de corail et fait naufrage. Les rescapés échouent sur un îlot de sable blanc et de cailloux, perdu au milieu de l’océan Indien.
Quand l’équipage blanc prend le large sur une embarcation de fortune, Tsimiavo et les siens se retrouvent seuls, oubliés de tous. Comment survivre sur cet îlot du bout du monde ? C’est le défi qui les attend. Pendant des jours, des mois, des années, leur courage et leur ingéniosité vont faire des miracles…
Une poignante leçon d’humanité, complétée par un dossier sur les missions archéologiques menées par Max Guérout sur Tromelin, l’île des esclaves oubliés.
Avis :
Un joli ouvrage illustré qui revient sur les oubliés du Tromelin.
Pour commencer, j’aime beaucoup les illustrations de ce livre. Je ne suis pas douée en technique d’art, mais j’aime beaucoup les effets que donnent les coups de pinceaux (?). Je trouve que certaines planches (et surtout la première) ont un petit côté Gauguin dans la mise en couleur et la manière d’être peinte. Bref, une belle réussite servit par un grand format bien adapté.
Pour le contenu, j’ai un peu de mal à juger. En effet, j’aime beaucoup cette triste histoire et j’ai déjà lu plusieurs ouvrages à ce sujet. Il me semble cependant que le récit est bien adapté à son public.
Le point de vue de la jeune fille, la mère du nourrisson qui sera sauvé à la fin de cette aventure, a déjà été utilisé, mais je pense que c’est un très bon moyen de mettre le jeune public dans le bain. La qualité d’écriture est bonne. De plus, l’auteur a fait des recherches puisqu’elle intègre du vocabulaire malgache, ce que je trouve très bien.
Malgré tous les moments sombres que vit notre héroïne, l’ouvrage est positif. Il y a des moments de détresse, de colère, mais l’ensemble reste optimiste et ne sombre pas dans une forme de misérabilisme.
Il y a juste un défaut pour moi, c’est la signalétique du temps qui passe. Juste mis en avant par les dates. Or je pense que ce n’est pas toujours évident entre deux chapitres de voir ce temps qui s’écoule. J’ai trouvé qu’on sentait plus les années passées par les paroles de la jeune héroïne. Une petite frise chronologique aurait pu être la bienvenue.
À noter un sympa petit dossier « découverte » à la fin de l’ouvrage.
J’ai apprécié ma lecture de cet ouvrage jeune très beau. Je pense que c’est un beau moyen de faire découvrir cette triste histoire aux jeunes publics