« Fitzcarraldo » est un film de Werner Herzog avec Klaus Kinski, Claudia Cardinal.
Synopsis :
Brian Sweene Fitzgerald, plus connu sous le nom de Fitzcarraldo, rêve de construire le plus grand opéra du monde à Iquitos, au cœur de l’Amazonie. Pour gagner l’argent nécessaire à son projet, il achète une concession de caoutchouc le long du fleuve Uycali, réputé inaccessible à cause de violents rapides. Pour atteindre sa concession, Fitzcarraldo choisit de descendre le fleuve Pachitea, séparé de l’Uycali seulement par une montagne. Il devra hisser son bateau à vapeur en haut de la montagne pour basculer sur l’autre versant. Sa tentative finit par échouer et Fitzcarraldo transforme son navire en théâtre en accueillant chanteurs et musiciens pour un spectacle unique au cœur de la forêt amazonienne.
Avis :
Comment dire ?
Cela faisait longtemps que je souhaitais me faire une rétrospective Herzog. J’ai une huitaine de films en deux coffrets et j’ai donc décidé de me faire le premier cette semaine.
Hélas, je pense que c’est avec de tels films que je prends conscience qu’en cinéma, d’une certaine manière, je suis plus consommatrice-spectatrice plus qu’amatrice. En effet, je ne pourrais pas dire si j’ai aimé ou pas ce film et je ne suis pas sûre d’être capable d’en apprécier clairement l’étendue.
C’est très personnel, mais je suis mal à l’aise avec les environnements de ce film. La forêt me rappelant mon séjour en Guyane Française (et ce dernier ne fut pas des plus heureux). De plus, il ne crée pas en moi un possible sentiment d’exotisme que certains pourraient ressentir.
D’un autre côté, quand je vois les personnages dans cette nature, je me remémore des moments de vie et je me dis : « oui, les mecs vont graves en chier ». Parce que j’ai une idée du bordel que ça va être : hisser un bateau sur une colline, déjà qu’en Europe avec des moyens (de l’époque du récit) s’était la merde assurée ; mais là dans l’humidité, la boue (et encore, je n’ai pas l’impression que c’est de la latérite), etc.… Oh putain !
Du coup, j’ai une forme d’admiration pour le personnage de Fitzcarraldo car le mec s’engage dans un truc où il n’imagine même pas où il met les pieds. Et tout ça pour avoir son opéra. C’est quand même vachement beau de se dire que le type il va braver l’impossible pour ça.
Mais voilà, je ne peux pas vraiment dire que le film m’est plus accroché que ça. J’avoue même avoir fait pas mal de choses en même temps. Bref, tout ça pour dire que je me suis peut-être éventuellement sous certaines conditions un peu emmerdé…
Je pense par ailleurs que si je n’avais pas vu la vidéo du Fossoyeur de film, beaucoup de choses m’auraient échappé. Ce qui me fait dire que je suis plus consommatrice qu’amatrice puisque les éléments de réalisation ou ce genre de chose m’échappent.
Ceci dit, j’avoue être heureuse d’avoir vu ce film. Il faut dire que j’en avais beaucoup entendu parler, surtout à cause des conflits Kinski/Herzog qui ont ponctué la production.
Je vous laisse donc le soin de voir ce film et de vous faire votre propre avis. Mais attention, on ne le regarde pas comme on regarderait le film du dimanche à 18 h sur M6. Bref, il faut le vouloir et savoir pourquoi on le veut.
Pour en savoir plus ou apprendre à comprendre le film, n’hésitez pas à regarder l’analyse du Fossoyeur de film