« La montagne sans nom » (en vo The Mountain without a name) est une nouvelle de Robert Sheckley.
Synopsis :
En 1955, Robert Sheckley imagine le dernier des grands projets inutiles.
« Plusieurs milliers d’hommes et de machines étaient déjà sur la planète et au commandement de Morrison, ils se disperseraient, supprimeraient les montagnes, raboteraient des plaines, déplaceraient des forêts entières, modifieraient le cours des rivières, fondraient les calottes glaciaires, façonneraient des continents, creuseraient des mers nouvelles, bref, accompliraient tout ce qu’il faudrait pour que le Plan de Travail 35 devienne un centre d’accueil favorable à la civilisation technologique unique et exigeante de l’homo sapiens. »
Cette nouvelle visionnaire et pleine d’imagination illustre à merveille l’art de Robert Sheckley. Pourfendeur acerbe de la société américaine et de son American Way of Life, il s’attaque ici à l’arrogance du productivisme capitaliste et de ses serviteurs, et à la soif d’expansion de l’humanité qui ne peut s’étancher qu’au détriment des minorités, des cultures locales et de la nature.« La montagne sans nom » (titre original : « The Mountain Without a Name ») est parue aux États-Unis en 1955 et en France en 1969 dans la revue Fiction, n° 192. Elle a été reprise en 1981 dans le recueil collectif intitulé La montagne sans nom et autre récits sur la nature (Gallimard, Folio Junior), qui comprend aussi des nouvelles de Ray Bradbury, Christian Grenier, Gérard Klein, Robin Scott, Alfred Eton Van Vogt…
Avis :
Une nouvelle déstabilisante.
Comme le dit si bien la phrase d’annonce « projet inutile »… et vraiment, c’est ça.
Sur une planète, des hommes tentent de la terraformer… mais il y a déjà des montagnes, des mers, des plaines… ils vont juste tout péter — et principalement cette fameuse montagne sans nom — pour refaire à leur guise… et ce probablement au détriment des indigènes.
Mais outre les drames qui se jouent, quand j’ai lu ce texte, j’ai été super perturbé parce que cette histoire de terraformation est complètement inutile… mais vraiment, ça se ressent dans le texte.
Bref, ce texte était assez intéressant bien qu’il m’ait déstabilisé. Il faut dire que je manque peut-être de référence pour l’apprécier pleinement.
Mais je la conseille.