« Tale of Tales » est un film de Matteo Garrone avec Salma Hayek, John C. Reilly, Vincent Cassel, Christian et Jonah Lees, Toby Jone, Bebe Cave, Shirley Henderson et Hayley Carmichael.
Synopsis :
Il était une fois trois royaumes voisins où dans de merveilleux châteaux régnaient rois et reines, princes et princesses : un roi fornicateur et libertin, un autre captivé par un étrange animal, une reine obsédée par son désir d’enfant… Sorciers et fées, monstres redoutables, ogre et vieilles lavandières, saltimbanques et courtisans sont les héros de cette libre interprétation des célèbres contes de Giambattista Basile.
Avis :
J’ai beaucoup hésité à parler de ce film parce que je ne suis pas sûre d’avoir tout bien saisi… puis bon, parler d’un film qu’on n’a pas compris, ce n’est pas correct hein ? Je pourrais vexer les acteurs et toute la chaine de production du film… Mais comme je suis une grande méchante, je le fais quand même ! Et toc !
Bref…
J’avoue ne pas trop savoir quoi penser de ce film. En effet, je pense que je suis passée à côté de certaines choses, ce qui ne m’a probablement pas permis d’apprécier le film à juste titre.
Le film se compose de trois trames assez différentes les unes des autres. Si je revenais sûr chacun d’être elles, j’avoue que j’ai eu du mal à saisir ce qui pouvait les relier les unes aux autres. En effet, j’ai passé une bonne partie de mon visionnage à me demander ce qui allait se passer pour que les trois « royaumes » forment un récit commun, même si cela ne se produisait quand dans le dernier quart du film. Mais cela n’arrive pas vraiment. Les personnages se retrouvent bien tous ensemble, mais sans que cela relève d’une imbrication d’intrigue : ce sont des princes/princesses qui se rendent à un couronnement.
La première « histoire » est celle d’une reine et de son désir d’enfant. La seconde celle d’une vieille femme qui par sa voix séduit un roi volage qui n’aime que les jeunes femmes. La dernière, celle d’un roi qui élève une puce avant de marier sa fille, cette dernière se retrouvant, hélas, mariée à un ogre (brisant son rêve de romantisme).
Ce que j’ai beaucoup aimé dans ces trois récits, de ses leurs éléments fantastiques. Nous sommes dans des formes de conte puisque le fantastique n’est nullement une surprise pour les protagonistes. Mais ce fantastique ne se limite pas à des monstres, des nécromanciens ou des rajeunissements, il se dévoile par des choses plus subtiles, comme le jeune funambule ou encore les interactions entre les personnages.
Quand on visionne le film, on a l’impression de voir trois courts métrages avec chacun leur déroulement. Mais là où j’ai peiné un peu, c’est dans leur finalité. Si je pense parvenir à saisir celle avec la princesse et l’ogre, j’avoue que j’ai du mal pour les deux autres…
J’ai regardé le film en VOST (je ne l’ai que dans cette version). Il est donc possible que des subtilités m’aient échappé quand je lisais les sous-titres.
Les jeux d’acteurs sont bons, même si je trouve que Salma Hayek manque de froideur pour camper une reine avide d’un enfant et très possessive. Je crois que de ce côté-là, il n’y a pas grand-chose à dire. Le casting me parait très bien choisi.
J’ai apprécié les décors de ce film. Ils ont quelques choses d’épurées qui perturbent au premier abord (probablement pas l’habitude de voir des grandes pièces vides dans des films classés Fantastique/Fantasy). Cependant, on se rend vite compte qu’ils constituent un élément essentiel qui donne au film son aspect de conte ou de récit de fantasy. Par ailleurs, les amateurs d’architectures et de la période médiévale se plairont à reconnaitre un célèbre château italien.
Les costumes aussi permettent cette immersion. Je ne suis pas hyper doué en date pour ce qui est de la mode, mais dans l’histoire de la reine j’avais l’impression d’être à la cour d’Isabelle de Castille ; dans l’histoire avec le roi, la puce, sa fille et l’ogre à une période genre Louis XIV ; pour la dernière j’aurai dit plus Renaissance Henri IV… Si certains sont plus renseignés à ce sujet…
J’ai aussi aimé la manière dont le film est filmé. Les cadres sont assez larges, les plans assez longs. On est très loin des films de fantasy/fantastique qui vont à 200 à l’heure avec des combats et des explosions. Le réalisateur tourne son film presque comme on pourrait le faire avec une fresque historique. C’est un peu déstabilisant au début, mais la réalisation est d’une telle beauté qu’on prend plaisir à observer les plans comme des tableaux.
Difficile pour moi d’en dire plus sur ce film. Je l’ai trouvé très bien réaliser, avec de beaux costumes et de beaux décors.
Selon la jaquette, ce sont des adaptations de contes italiens. J’avoue que je ne connais pas ces contes, ni même son auteur Giambattista Basile (je vais d’ailleurs me renseigner, après tout j’adore les contes). Peut-être qu’un connaisseur de son œuvre percevra mieux ce qui m’a échappé.
Quoi qu’il en soit, c’est un film que je recommande de visionner au moins pour sa qualité visuelle. À noter que contrairement à un autre film, adaptation de conte, qui était « juste beau », je pense que Tale of Tales à plus à offrir qu’un simple ravissement pour l’œil.