« Mémoire de Lady Trent, T.01 : Une histoire Naturelle des Dragons » est le premier tome d’une série de Marie Brennan.
Synopsis :
« Soyez avertis, cher lecteur : les volumes de cette série contiendront des montagnes gelées, des marais fétides, des étrangers hostiles, des compatriotes hostiles et à l’occasion des membres de ma famille hostiles, de mauvaises décisions, des mésaventures géographiques, des maladies dépourvues d’attrait romantique et une abondance de boue. Vous poursuivrez votre lecture à vos risques et périls. »
Les mémoires de lady Trent, mises en scène par Marie Brennan, racontent la vie et les recherches d’Isabelle Trent, naturaliste mondialement connue et désormais vieille dame, dont l’esprit et le style empreints d’humour s’avèrent sans pitié pour les imbéciles. Dans ce premier volume, Isabelle, petite fille puis jeune femme, brave les conventions de sa classe et de son temps pour satisfaire sa curiosité scientifique et accompagner son mari lors d’une expédition à la recherche des dragons de Vystranie…
Avis :
Un roman bien sympathique.
J’ai eu la chance de gagner ce livre lors d’un concours. Et j’en suis bien contente.
Ce premier tome constitue le premier tome des mémoires de Lady Trent, une grande naturaliste spécialiste des dragons ! Elle narre ici son enfance ainsi que sa première expédition en Vystranie afin d’en apprendre plus sur une espèce de dragons – d’ailleurs toutes les races de dragons sont méconnues.
On découvre la naissance de cette passion, les moyens qu’elle se donne pour y parvenir ainsi que cette première aventure qui est loin de se passer « comme il faut ». D’ailleurs, les péripéties que les différents protagonistes (l’héroïne n’est pas seule, ce ne serait pas convenable pour une dame de sa qualité) se résolvent de manière un peu facile. Je ne parlerai peut-être pas de « deus ex machina » mais on le frôle tout de même.
Ce que j’ai beaucoup aimé dans ces mémoires, c’est que l’autrice a su retranscrire de manière dynamique – et en fantasy — les récits de naturaliste du XIXe siècle. Par ailleurs, on sent très souvent que Marie Brennan sait de quoi elle parle (on sent aussi ses connaissances en archéo).
La plume de l’autrice est agréable avec de très nombreux traits d’humour. Mais comme ce sont des mémoires, j’ai trouvé qu’il manquait parfois un peu de dynamisme : le récit traine un peu par moment.
Bien que l’on soit dans un monde de fantasy, Marie Brennan évoque les problèmes matériels, voire éthiques, que les études naturalistes peuvent apporter. Par exemple, tuer son sujet d’étude. Cela pourrait peut-être barbare pour nous au XXIe siècle, mais les classifications se font principalement à partir de point que l’on ne peut observer qu’à la dissection… C’est moche, mais au XIXe siècle, les pratiques étaient courantes.
De plus, l’autrice évoque toutes les difficultés qu’une femme peut avoir pour assouvir sa passion. Elle a très bien su transposer des problèmes du XIXe dans son univers.
Ce premier tome m’a beaucoup plus malgré quelques petites lenteurs et un dénouement un peu facile. J’espère que la suite sera plus palpitante.